Rechercher dans ce blog
23 décembre 2021
Le rapport chinois - Pierre Darkanian
21 décembre 2021
La femme gelée - Annie Ernaux
28 novembre 2021
Le festin des hyènes - Fabienne Juhel


24 novembre 2021
Sans famille - Hector Malot
08 novembre 2021
Entre deux mondes - Olivier Norek


05 novembre 2021
Milwaukee Blues - Louis-Philippe Dalembert


31 octobre 2021
Cinq semaines en ballon - Jules Verne
27 août 2021
Le sphinx des glaces - Jules Verne


25 août 2021
L'échelle des Jacob - Gilles Jacob


20 avril 2021
J'aurais pu devenir millionnaire, J'ai choisi d'être vagabond - Alexis Jenni


" C'est l'homme le plus libre que j'ai jamais rencontré ", disait de lui Theodore Roosevelt.
Né en Écosse, débarqué à dix ans aux États-Unis, installé dans la région des Grands Lacs, il travaille sans relâche dans la ferme familiale, mais lève parfois la tête pour s'émerveiller de la nature environnante. Le soir, il invente des machines qu'il présente en ville, dont ce réveil qui le sort automatiquement du lit à l'heure du lever. Très vite, John Muir rejette cette existence de forçat et décide de vivre en autonomie dans la nature. Il quitte le Wisconsin et sillonne le pays à pied jusqu'en Floride, puis rejoint la Californie. Dès lors, il ne cessera de parcourir le monde. Figure mythique aux États-Unis, créateur du parc national de Yosemite, John Muir s'interrogea sur le sens de la vie dans la nouvelle société industrielle et industrieuse et y répondit tout simplement par son mode de vie.
19 février 2021
Chavirer - Lola Lafon


03 février 2021
Voyage au centre de la Terre - Jules Verne


30 janvier 2021
Les lettres d'Esther - Cécile Pivot


À la mort de son père, Esther, libraire du nord de la France, décide d’ouvrir un atelier d’écriture épistolaire, en souvenir de la correspondance qu’ils entretenaient tous les deux. Cinq personnes répondent à son annonce : Jeanne, 70 ans, dont la colère contre les dérives de la société actuelle reste toujours aussi vive ; Juliette et Nicolas, un couple démuni et désuni face à une sévère dépression post-partum ; Jean, un businessman cynique qui ne trouve plus de sens à sa vie ; Samuel, un adolescent rongé par la culpabilité qui ne parvient pas à faire le deuil de son frère, mort d’un cancer.
Tous aspirent à bien autre chose qu’à apprendre à écrire, et au fil des lettres, des solitudes sont rompues, des liens se renouent, des cœurs s’ouvrent, des reprochent s’estompent, des mots/maux trop longtemps tus sont enfin écrits, des peurs et des chagrins sont exorcisés.
Ces correspondances croisées seront une véritable leçon de vie dont chaque participant ressortira profondément transformé, prêt à s’ouvrir au bonheur et à la réconciliation, qu’ils se trouvent dans une cabine téléphonique au fin fond du Japon, dans la douceur d’une brioche ou dans les yeux d’un bébé. Un roman épistolaire pétri d’humanité et d’amour de la vie.
*****
Nouvelle lecture de la rentrée littéraire 2020 proposée par le Comité de lecteurs de la bibliothèque auquel je participe, parallèlement au Club de lecture de la librairie que je fréquente. Sur les 6 titres de la sélection pour le rendez-vous de janvier, il me semble que celui-ci est le seul qui ne soit pas un premier roman.
Ce récit à un petit côté désuet et romantique, faisant revivre pour notre plus grand bonheur le temps des correspondances épistolaires, celui d'avant internet et WhatsApp. J'ai adoré le principe de ce roman : en réponse à la proposition d'une libraire lilloise, 5 inconnus sont invités à échanger des lettres. Ils doivent se choisir chacun deux correspondants et écrire en répondant aux consignes de la libraire. Les participants étant en nombre impair, la libraire doit également se prêter au jeu.
Se livrer par écrit lorsqu'on ne se connaît pas n'est pas un exercice facile. Mais chacun va finir par nouer des relations sincères avec ses correspondants. A travers ces lettres, plus ou moins longues, le lecteur partage non seulement la vie de ces 6 protagonistes qui se racontent avec plus ou moins de profondeur selon leur tempérament, mais on découvre aussi leurs caractères à travers leurs mots, leurs réactions aux courriers des autres, leur compassion ou leur agacement parfois. Chacun des six écrivains en herbe se dévoile petit à petit. Tous évoluent grâce à ses échanges qui finalement engagent peu dans la mesure où ils ne se connaissent pas, mais qui leur apportent beaucoup.
Les sujets abordés touchent à l'intime : l'éloignement d'une mère et de sa fille, l'absence d'un père qui n'était pas fait pour la vie de famille, le deuil d'un frère et la souffrance de ceux qui restent... et puis bien sûr la dépression du post partum, qui m'a beaucoup touchée tant ce sentiment est éloigné de l'enchantement qu'à été pour moi la naissance de ma fille. Quelle souffrance pour cette mère qui n'entre pas dans les codes de la maternité heureuse qu'impose notre société ! Quelle incompréhension et incrédulité pour le père de l'enfant. L'idée de participer à cet atelier vient de la psychologue de la jeune femme pour qui la correspondance doit leur permettre de se retrouver et de se parler. J'ai trouvé cette idée tellement originale et sensible.
Malgré ces sujets douloureux et forts, j'ai trouvé ce livre un peu facile ou superficiel. J'ai trouvé qu'il manque un peu d'épaisseur et de densité. Néanmoins, j'ai aimé cette atmosphère douce et un peu éthérée, ce côté un peu suranné des échanges épistolaires. J'ai apprécié la sincérité des personnages dans leurs échanges, leur capacité d'écoute et d'empathie. J'avais commencé à écrire ce billet en pensant le faire paraître dans le challenge Feel Good de Soukee. Finalement il n'y sera pas, mais je pense qu'il répond bien aux critères du genre : c'est une histoire originale, qui fait du bien et donne une vision positive et optimiste de la vie et des gens. Un récit léger et accessible. Mais ce classement ne doit pas faire oublier l'originalité de la construction et du parti pris littéraire.
Une belle histoire qui vous donne envie de reprendre la plume et le papier et d'échanger des lettres.
Les lettres d'Esther - Cécile Pivot
Editions Calman-Levy - août 2020 - 320 pages
D'autres avis chez Mumu dans le bocage, Les livres d'Eve ou encore Collection de livres.
08 janvier 2021
Entre fauves - Colin Niel


Martin est garde au parc national des Pyrénées. Il travaille notamment au suivi des derniers ours. Mais depuis un an et demi, on n’a plus trouvé la moindre trace de Cannellito, le seul plantigrade avec un peu de sang pyrénéen qui fréquentait encore ces forêts, pas d’empreinte de tout l’hiver, aucun poil sur les centaines d’arbres observés. Martin en est chaque jour plus convaincu : les chasseurs auront eu la peau de l’animal. L’histoire des hommes, n’est-ce pas celle du massacre de la faune sauvage ? Alors, lorsqu’il tombe sur un cliché montrant une jeune femme devant la dépouille d’un lion, arc de chasse en main, il est déterminé à la retrouver et la livrer en pâture à l’opinion publique. Même si d’elle, il ne connaît qu’un pseudonyme sur les réseaux sociaux : Leg Holas. Et rien de ce qui s’est joué, quelques semaines plus tôt, en Afrique.
Entre chasse au fauve et chasse à l’homme, vallée d’Aspe dans les Pyrénées enneigées et désert du Kaokoland en Namibie, Colin Niel tisse une intrigue cruelle où aucun chasseur n’est jamais sûr de sa proie.
*****
Colin Niel a réussi un magistral tour de force avec ce nouveau livre : celui d'avoir réussi à me captiver et me passionner avec une chasse aux fauves en Afrique, au cœur en Namibie, dans le Kaokoland. Comme beaucoup je pense, je suis sensibilisée à la protection de l'environnement, à la défense des espèces, animales et végétales, qui disparaissent pourtant par milliers depuis ces dernières années. Je m'intéresse au devenir de la planète et me soucie du bien être animal. Je mange bio, je limite ma consommation de viande, j'essaye de faire attention aux poissons que je consomme, je privilégie le local et responsable... Je trie, je recycle, j'achète et vrac et je fais ma lessive. Comme beaucoup aussi, malgré tout, j'ai mes contradictions quand il s'agit de traverser la France en voiture pour aller randonner dans les Pyrénées, quand j'aspire à pouvoir retourner en Angleterre ou en Norvège, quand j'accroche mes guirlandes électriques pour Noël à l'extérieur de la maison... Mais j'essaye de faire au mieux.
Je suis surtout horrifiée quand je tombe sur ces photos de gens richissimes qui traversent la planète en avion ou en 4/4 pour aller chasser le lion ou la gazelle et se pavanent sur Facebook avec les photos de leurs trophées. Je me révolte face au trafic d'animaux ou à l'élevage intensif. Je défends a priori la réintroduction des ours en montagne, même si je comprends très bien les craintes des éleveurs. En bref, je me suis forgée des points de vue, qui parfois sont tranchés, d'autres moins affirmés.
Et là, Colin Niel fait tout voler en éclats, avec une maîtrise et un talent qui se confirme de livre en livre. J'ai adoré suivre Apolline en Namibie, en quête du trophée ultime qu'est le roi des animaux, le lion, Charles dans le récit. Ce roman est l'histoire de cette traque, d'une chasse au cœur des paysages authentiques et préservés de l'Afrique. On est parfois aux côtés de la jeune femme, parfois dans l'esprit du lion. Et on suit les pistes, on cherche les traces. On s'approche et on rencontre les fauves bien plus que lors de nos visites au zoo. Apolline est une passionnée, de la nature, d'authenticité, elle a le goût de l'effort... et de la chasse aussi.
De l'autre côté, il y a Martin, garde expérimenté dans le parc national des Pyrénées, qui défend la présence des animaux, l'ours y compris. Martin qui s'enflamme et dépasse les limites dans sa lutte contre les chasseurs et les éleveurs qui voudraient bien voir disparaître cette menace de leurs montagnes. Martin fait partie d'un groupe qui débusque les chasseurs sur internet et les jette en pâture à la vindicte populaire. Il tombe, on s'en doute, sur la photo d'Apolline. Et c'est de ces récits parallèles dont il est question ici.
"La vérité, c’est que sur cette Terre que l’homme n’aurait jamais fini d’abîmer, il existait plus de lions en peluche que de lions vivants. Et c’est certain, un jour on en parlerait comme d’un animal du passé."
Comment vous dire à quel point j'ai été éblouie par ce roman ? Très certainement parce qu'il a réussi à bousculer mes convictions. Je n'ai sans doute pas changé d'avis... mais avoir partagé ces moments intenses, en Afrique ou dans les Pyrénées, transforme forcément. Je me suis fait violence au début, pour essayer de ne pas juger, de ne pas m'exaspérer ou me révolter contre ce qui me semblait un parti-pris pro-chasse. Et puis j'ai fini par lâcher prise et me laisser emporter par le récit. Ce roman est intense par la tension qui naît de la chasse, et qui monte au fur et à mesure que les chasseurs se rapprochent de leurs proies. Si, dans la première partie du récit, on découvre des univers exotiques, des personnages aux caractères bien trempés, des quotidiens, dans les montagnes ou la savane, on bascule ensuite dans le roman noir qui happe le lecteur et l'emporte, en apnée, jusqu'à la dernière page. J'ai englouti le dernier tiers de ce roman de 350 pages d'une traite. Pour un final... époustouflant et très malin !
J'ai découvert Colin Niel grâce à la Librairie Lise&moi qui l'avait invité à présenter ses romans. J'avais été passionnée par son discours sur ses récits qui se déroulent en Guyane. Il nous fait découvrir un pays, un univers, des personnages, en plongeant au plus profond des réalités. Ma sensibilité de "sociologue" se passionne par ces approches. J'avais lu Ce qui reste en forêt qui m'avait enthousiasmée. Mais j'ai découvert Colin Niel avec Seules les bêtes, qui navigue cette fois entre le massif central et l'Afrique, et qui fut un réel coup de cœur. L'auteur a ce talent de réussir à nous attirer et nous plonger dans des univers si lointains, si surprenants ; il sait attiser notre curiosité.
Bref, je vais en rester là... mais ne passez pas à côté de cet auteur. Ni de ce roman, particulièrement riche et qui suscite aussi la réflexion.
Vous pouvez aussi découvrir l'interview de l'auteur sur Babelio et découvrir les avis de Mots pour mots, Tant qu'il y aura des livres, ou des livres de k79.
12 décembre 2020
Le monde du vivant - Florent Marchet
"Théo oublie que ceux qui seraient prêts à accepter la révolution écologique ne sont pas nombreux, y compris au sortir d’une pandémie. Jérôme l’affirme souvent lors de ses interminables débats avec Marion : les pauvres veulent désormais jouer aux riches. Même en France, ils ne manifesteront jamais pour un changement radical de société. S’ils bloquent le pays, ce sera pour réclamer plus de consommation, plus de McDo, de centres commerciaux et d’écrans 4 K . Sans le savoir, ils manifesteront pour ce monde ultra-libéral, pour le droit à en être, à faire partie de l’élite qui se gave, qui profite, qui dépense sans compter, qui gaspille des ressources à l’infini dans un monde fini."
07 décembre 2020
La fièvre - Sébastien Spitzer
"L'histoire fait des rimes tristes avec les faibles, elle tisse des tragédies dans les têtes imbéciles pour déjouer le quotidien, prendre le banal de court. C'est toujours la même chose. A chaque fois, ces gamines se font prendre, corps et fric."
"Il y a eu tant de morts. Des centaines ! Des milliers, paraît-il ! Soit. Des milliers ! Ces chiffres ne veulent rien dire. Des milliers, ça fait combien de Sonia ? Comment s'appelaient-ils, tous ces gens ? Des chiffres sans noms ne font pas des morts."
![]() |
1ère lecture RL 2020 |
29 novembre 2020
Cannisses - Marcus Malte
Dans un lotissement de province, un homme tente de surmonter la mort de sa femme et d'élever seul leurs deux enfants. Retranché derrière ses cannisses, il observe ses voisins : un couple et leur petite fille. Une famille unie, en bonne santé, qui vit avec insouciance et légèreté dans un pavillon semblable au sien. Des gens heureux. Pourquoi eux et pas lui ? A quoi ça tient, le bonheur ? A presque rien. A un fil. A l'emplacement d'une maison. A un numéro sur la façade. Peut-être. Ce qui est sûr, c'est qu'une simple rue, parfois, sépare la raison de la folie. Il suffit de la traverser pour que tout bascule. Avec Cannisses, l'auteur nous entraîne, doucement mais inéluctablement, dans le récit de la douleur ordinaire. Et de l'horreur absolue.
"Maintenant que j'y songe, la chatte Guimauve elle s'est fait écraser dans les tous premiers jours de notre arrivée. Ça ne faisait pas une semaine qu'on avait emménagé ici. On aurait dû comprendre que c'était un signe. Une sorte d'avertissement. Je m'en veux, c'est moi qui aurais dû y penser. En face, ce n'était pas encore vendu. Ce n'était pas trop tard pour changer. On n'avait pas déballé la moitié des cartons. Il suffisait de traverser la rue pour inverser le sort. C'est moi qui serais allé déposer un petit mot dans sa boîte aux lettres à lui. Ses condoléances, ça me fait une belle jambe. Dire qu'il suffisait de traverser."
03 août 2020
Le tour du monde en 80 jours - Jules Verne
13 mai 2020
Se taire - Mazarine Pingeot


22 mars 2020
Tous les hommes n'habitent pas le monde de la même façon - Jean-Paul Dubois

