Été. Angleterre, XXe siècle. Tom Long est contraint de passer ses vacances chez son oncle et sa tante, car son frère a la rougeole. Ils habitent un appartement, situé dans un immeuble sur cour. L'ennui s'installe... Quand soudain, une nuit, un événement étrange se produit : l'horloge du hall sonne treize coups ! La cour a laissé place à un immense jardin... Tom s'y risque, il y devient invisible sauf aux yeux d'une petite fille de son âge, Hatty, vêtue d'une tenue du siècle dernier. Elle semble vivre dans un temps qui n'obéit pas aux lois chronologiques... Quel mystère se dissimule derrière ce bouleversement temporel ?...
*****
J'avais repéré la couverture de cet album au gré de mes pérégrinations sur vos blogs et elle m'avait séduite. Aussi, quand je l'ai vue à la bibliothèque, je l'ai bien vite ramenée à la maison. Le dessin m'a plu et l'atmosphère légèrement surannée m'intriguait.
Cet album est librement inspiré d'un classique de la littérature jeunesse, que je ne connaissais absolument pas. Il nous plonge dans la vie un peu tristoune que Tom partage temporairement avec son oncle et sa tante, dans leur appartement. Les minutes et les heures s'enchaînent sans que le pauvre Tom ne trouve matière à se distraire aux côtés de ce couple d'une cinquantaine d'années. Cependant, une nuit, Tom découvre un jardin qui va chambouler ses jours... et ses nuits.
J'ai beaucoup aimé le dessin et les couleurs douces de ces pages, le passage de l'ocre et du brun qui décrit un quotidien d'ennui avec l'oncle et la tante, laissant place à des verts tendres quand s'ouvrent les portes du jardin.
L'histoire est également réussie. J'aime beaucoup cette rencontre entre les deux enfants, Tom et Hatty, vivant pourtant à des époques différentes et réunis la nuit, à la faveur d'une treizième heure sonnée par la pendule du hall. Leur histoire est pleine de poésie, touchante. L'ambiance très british renforce la poésie de cet album.
Cette histoire m'a un peu fait penser à Peter Pan, quand les enfants croient encore à leurs rêves et rencontrent des personnages que eux seuls peuvent voir. Car c'est aussi des rêves de l'enfance dont il est question dans cet album, de ces joies et des jeux qui finissent par s'effacer et que l'on oubliera un jour.
Heureusement, tous les adultes ne perdent pas leur âme d'enfant en grandissant et il en reste dans cette histoire.
Dernier point fort, les 96 pages qu'il contient : je n'aime pas trop la brièveté en matière de Bandes Dessinées.
Un bel ouvrage, onirique et plein de tendresse, destiné aux grands enfants.
Le jardin de Minuit - Edith
Editions Soleil, collection Noctambule - avril 2015 - 96 pages
D'autres avis chez Livresse des mots, Des mots et des notes, Littérature a blog ou en encore Chez Mo'.
Cette semaine chez Moka Milla |
j'en garde un très bon souvenir aussi!
RépondreSupprimerJ'ai l'impression que ça correspond bien à ce que j'aime.
RépondreSupprimerA découvrir alors ;-)
SupprimerJe n'avais pas été particulièrement sensible à cette histoire... Mais c'était il y a quelques années...
RépondreSupprimerj'avais beaucoup aimé cette BD moi aussi !!
RépondreSupprimerLa couverture m'avait attirée et l'histoire m'a beaucoup plu. Mais je n'aime pas trop le dessin des personnages...
RépondreSupprimerJe me souviens m'être ennuyée à cette lecture alors que j'en attendais beaucoup...
RépondreSupprimerMince, à force de l'avoir vue passer dans nos mercredis BD, je ne sais même plus si je l'ai lue :)
RépondreSupprimer