A Salthill-on-Hudson, on cultive les orchidées et on roule en voiture de luxe. On est beau, on est riche et on vit comme suspendu hors du temps. Mais quand Adam Berendt, le sculpteur aimé de la commune, trouve la mort dans un accident de bateau, c'est tout ce petit monde idyllique qui est précipité dans le chaos. La disparition de cet homme charismatique délie les langues et déchaîne les passions. Une même question obsédante taraude la ville entière : qui était vraiment Adam Berendt ? Dès lors, un manège de personnages et de destins se met à tourner à folle allure, entraînant le lecteur au cœur des pensées les plus intimes des protagonistes. Bâti comme une enquête à plusieurs voix, ce roman, sous prétexte de reconstruire l'histoire d'un homme insaisissable, révèle les désirs et les fantasmes d'individus rongés par le désœuvrement. Avec Hudson River, Joyce Carol Oates réussit une farce sociale brillamment composée, une comédie noire doublée d'une ronde sociale vertigineuse, une variation magistrale sur le thème de l'apparence et de la vérité.
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6 semaines !!
C'est le temps qu'il m'aura fallu pour venir à bout de ce roman. Ce fut mon livre de l'été… J'y ai passé toutes mes vacances, et plus encore. Autant dire que je n'en garde pas un merveilleux souvenir. Et quelle mauvaise habitude que de ne pas pouvoir abandonner une lecture : dire que j'aurai pu profiter de mes vacances pour découvrir de beaux textes...
Ce récit se veut être une critique sociale des milieux favorisés des Etats-Unis. A travers ses personnages, JC Oates nous donne à voir des mesquineries, jalousies, trahisons… de ces femmes qui s'ennuient et que leurs maris délaissent.
J'ai trouvé ce récit long et ennuyeux. Sans doute sa construction y est-elle pour quelque chose. L'auteure choisit de nous décrire le quotidien de chaque habitant de la communauté de Salthill-on-Hudson, bouleversée par la disparition d'Adam Berendt. Elle y consacre un chapitre pour chacun d'eux, à trois moments de l'histoire. Mais ces chapitres m'ont semblé terriblement longs : peut-être un enchaînement de courts chapitres, nous entraînant d'un personnage à l'autre, aurait-il pu maintenir mon intérêt en éveil. Mais là, d'un long chapitre à l'autre, chaque fois que l'auteure me ramenait à un habitant de Satlhill-on-Hudson, il me fallait du temps pour me souvenir de qui il s'agissait et ce qu'il avait vécu précédemment. C'est donc à coups de 2-3 pages chaque soir, avant que le livre ne me tombe des mains, que je suis venue à bout de cette laborieuse lecture.
C'était ma première lecture de Joyce Carol Oates… pas sûre que je renouvelle l'expérience.
Hudson River - Joyce Carol Oates
Editions du Point - Juin 2016 - 720 pages
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