01 février 2015

Dimanche, Folle Journée !

21ème édition déjà (que le temps passe vite) de ce rendez-vous incontournable de la musique classique à Nantes. Événement populaire, La Folle Journée repose néanmoins sur des bases artistiques exigeantes, clefs de son succès retentissant. Sa plus grande satisfaction est de détrôner les préjugés sur la musique classique, sans briser les valeurs de celle-ci, offrir une proximité unique avec la musique et les musiciens sans céder à une vulgarisation hâtive, ouvrir des horizons nouveaux sans imposer une voie unique.
Chaque représentation musicale n’excède pas 45 minutes, La Folle Journée se propose ainsi de sortir le concert hors de son cadre conventionnel, en favorisant la formation d’un public nouveau.


Après maintes hésitations, je me suis enfin décidée à prendre deux billets pour assister à un concert parmi les 310 proposés au cours de ces 5 journées au cœur de la Cité des Ducs. Hésitations parce que je voulais m'y rendre avec ma puce d'à peine 4 ans. Mais 45 minutes, cela me semblait abordable pour une enfant curieuse. Nous avons choisi un concert qui m'a paru accessible aux novices que nous sommes, donné par Nantes Philharmonie. Du Bach, Stert, et Prokofiev.

Extrait de la Cantate de "la chasse" BWV208 - JSBach (1685-1750)


Et j'ai été enchanté par cette petite sortie musicale. Rendez-vous 9h30 au Lieu Unique dont je découvrais ici une des salles de spectacle. Une très belle salle, d'un style industriel, Le Grand Atelier, rebaptisée pour l'occasion salle Nietzsche, est la principale salle de spectacle de la scène nationale. Son décor recycle des matériaux d’Afrique et de France : pagnes bogolans sur l’un des murs, plafond de barils maliens, passerelle de bois d’un cimetière marin du Finistère… 9h30, heures des enfants. En effet, la séance réunissait de nombreuses familles avec de jeunes enfants, regroupées dans un coin et le long des allées pour pouvoir s'éclipser au besoin sans déranger personne.

Nantes Philharmonie

Mais nous n'avons eu aucun besoin de sortir de la salle, toutes les précautions ayant été prises en amont, et la puce étant complètement captivée par ce qui se passait sur scène. L'orchestre réunissait des bois, des cuivres, des percussions ainsi qu'une harpe et un piano. Autant dire que nous n'avions pas assez de nos yeux pour tout voir et de nos oreilles pour tout entendre. Les morceaux choisis étaient très accessibles : un extrait de la Cantate "de la chasse" BWV 208 de J.S. Bach, une Fantaisie et Fugue en ut mineur BWV 537 de Bach également, des pièces contemporaines de Johannes Stert, compositeur et chef d'orchestre allemand né en 1963, et de magnifiques extraits de Roméo et Juliette de Sergueï Prokofiev.


Romeo & Juliet - The Montagues and Capulets - S. Prokofiev (1891-1953)

Un très agréable dimanche matin de découverte musicale avec ma puce qui a fait preuve de curiosité et d'attention presque jusqu'à la dernière note. Et qui a même applaudi, ce qui est une grande première pour elle. Enfin, pour finir en beauté, nous sommes reparties avec un livre-CD (et oui, bien sûr), Ma mère l'Oye, une merveilleuse aventure au cœur des contes de fées sur une musique de Maurice Ravel, racontée par Élodie Fondacci, avec les superbes illustrations de Nicolas Francescon. Un livre dont je reviens vous parler très bientôt, tant il nous a enchantées toutes les deux.




1 commentaire:

  1. Sur France Musique, la journée du vendredi y était consacré. Une interview d'artistes étant aller en prison, et de prisonniers eux-même était passionnante.

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