19 janvier 2014

L'étrange voyage de Monsieur Daldry - Marc Lévy

Auteur : Marc Levy
Titre : L'étrange voyage de Monsieur Daldry

Broché :  350 pages
Editeur : Pocket
Collection : Romans
 Edition : mai 2012


Entre conte de Noël et guide touristique...



Présentation de l'éditeur :
A la fête foraine de Brighton, une voyante prédit à Alice qu'à l'issue d'un long voyage et de sept rencontres, elle trouvera l'homme qui la cherche depuis toujours. Etrange prémonition... pourtant, M. Daldry, son excentrique voisin de palier, l'encourage à partir. Ils se connaissent à peine et voilà le duo qui s'envole pour Istanbul. Des bazars étincelants jusqu'aux rives du Bosphore, menant une enquête surprenante à travers les vieilles ruelles de la cité, Alice et Daldry assemblent les pièces d'un puzzle qui, révélant peu à peu les secrets d'un passé enfoui, décidera de leur avenir.
 
Ma lecture :
 
Au sortir de la seconde guerre mondiale, à l'occasion d'une expédition à Brigthon avec ses amis, Alice est confrontée aux étranges prédictions d'une voyante. Nous sommes à deux jours de Noël et face à sa solitude, Alice va se laisser tenter par un voyage initiatique en Turquie. Direction Istanbul pour essayer de rencontrer l'homme de sa vie. Alice sera accompagnée par M. Daldry, son austère voisin. De rencontres en rencontres, Alice apprendra tout de son passé et éclairera son présent et son avenir de douceur et de parfums envoutants.

Le début du roman m'a bien plu : je me sentais embarquée dans un conte de Noël où il me semblait que, comme à son habitude, Mr Levy ferait surgir des instants surnaturels. Ce ne fut pas le cas, mais ce n'est pas une raison de ne pas apprécier. J'ai beaucoup aimé ses descriptions de l'amitié entre deux personnes de sexe opposé, emprunte d'ambiguïté et rarement anodine. J'ai été séduite par le sens de l'humour de ses personnages, M. Daldry en tête, mêlant naturel, humour distant et flegme tout britannique. Ce personnage est une réussite ! Alice semble sympathique même si elle reste distante.

Tout au long de son parcours, Alice rencontre des hommes qui l'orienteront vers son destin. Elle rencontre Can notamment, qui subit lui aussi cette relation d'amour-amitié insatisfaisante. Les descriptions de l'Istanbul du début des années 1950 sont savoureuses. On partage avec Alice et Daldry (Ethan de son prénom) la découverte de ce monde exotique pour eux, des plaisirs simples de la vie de ce pays, mais aussi les hôtels luxueux où se pressent les touristes européens en mal de chaleur et de douceur. Alice est "nez" et Daldry est peintre. Ce joyeux mélange nous donne une description très fine des paysages, des odeurs des marchés et des fleurs, du Bosphore...



"Nous avons avancé dans la cour, un vieux monsieur y entretenait avec soin la végétation qui renaît avec le printemps. J'ai reconnu soudain les senteurs de roses, l'odeur des graviers, des murs crayeux, d'un banc en pierre sous la frondaison du tilleul et cet endroit ressurgit de ma mémoire."

 
Par contre, oui parce qu'il y a quand même un bémol, je n'ai absolument pas été surprise de l'issue du roman. J'en suis venue très vite à assembler les pièces du puzzle, avant même de quitter Londres, et de ce fait, les détours empruntés par l'auteur pour y parvenir me sont parus bien longs. Heureusement, le côté très descriptif du roman m'a permis d'y trouver un autre intérêt. C'est un peu léger, mais c'est plein de fraîcheur... et c'est très agréable. On retrouve dans ce roman les ingrédients chers à Levy (allez regarder dans la liste des auteurs les titres que j'ai déjà chroniqués) qui en font un moment de détente appréciable.
 
 
 
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Ce livre me permet de répondre à la contrainte imposée par Philippe dans son challenge "Lire sous la contrainte".
 
 

1 commentaire:

  1. Merci pour ta participation à mon challenge.
    C'est vrai que ce n'est pas le titre de Levy que j'ai préféré...
    Bon dimanche.

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