Auteur : Valentin Musso
Titre : Le murmure de l'ogre
Broché : 499 pages
Editeur : Points
Collection : Points thriller
Edition : octobre 2012
Un thriller au coeur des théories psychiatriques du début du XXème siècle.
Présentation de l'éditeur :
Il
n’est pas un tueur-né. Il pourrait être celui qui cède aimablement sa
place dans le tramway. Changé en monstre sanguinaire, il sème la terreur
aux quatre coins de la ville, tourne en ridicule la nouvelle brigade
mobile. À son insu, le commissaire Forestier a déjà croisé la route de
l’ogre. Il devra le traquer au péril de sa vie pour l’écouter se
délester d’un indicible fardeau… et se souvenir.
« Formidablement écrit et d’une construction implacable. » Madame Figaro
Ma lecture :
Après ma lecture enthousiasmante du roman Les cendres froides, je n'ai pas hésité à me lancer dans un nouveau livre de Valentin Musso. J'ai pourtant été moins convaincue par ce titre que par ma précédente lecture.
Comme dans les Cendres froides, ce qui fait la spécificité de ce récit, c'est l'apport historique indéniablement très riche de l'auteur. J'ai découvert avec le titre précédent, les lebensborn. Ici, Valentin Musso nous plonge dans l'immédiat après première guerre mondiale et nous fait découvrir le passage vers la psychiatrie moderne. Si certains médecins de l'époque traitent encore le malade par l'enfermement, la camisole ou les bains d'eau glacée, l'un des deux héros du roman, Frédéric expérimente d'autres formes de soin. Nous découvrons les débats entre partisans de l'enfermement perpétuel et ceux conservant l'espoir d'une guérison et d'une réinsertion sociale.
A travers ce récit, Valentin Musso nous fait également découvrir un pan de l'histoire de la police judiciaire française : la création par Clémenceau des brigades mobiles, plus connues sous le nom des "Brigades du Tigre". Et bien sûr la première guerre mondiale à laquelle Frédéric le psychiatre et Louis le policier ont participé, chacun à leur manière, et qui présente déjà les germes de la seconde 20 ans plus tard.
Les brigades mobiles. © SRPJ |
D'un point de vue historique, ce roman très documenté est tout à fait passionnant. Mais, parce qu'il y a effectivement un "mais", l'histoire m'est apparue moins passionnante que dans Les cendres froides.
L'histoire tarde à trouver son rythme et les descriptions des théories psychiatriques essoufflent un peu le lecteur. Viennent alors s'ajouter les références à la littérature latine et on se demande ce que tant d'érudition vient faire dans un thriller. Je ne parlerai d'ailleurs pas de thriller. Il s'agit pour moi d'un polar, ce qui n'est en rien péjoratif.
Malgré tout, au fil des pages, le contexte et les descriptions savantes deviennent moins présentes et le lecteur se laisse finalement emporter dans ce récit. Mais pour ma part, il m'a fallu attendre presque la moitié du livre. Le côté descriptif du récit en ralentit la lecture qui manque cruellement d'allant.
Il reste cependant, la dernière page tournée, un sentiment de lecture plaisante.
Pour compléter votre appréciation, je vous invite à lire les critiques d'Argali, de Livres et compagnie, de Bianca ou chez Biblimaginaire.
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Voici une lecture à inscrire au challenge Thrillers et polars proposé par Liliba.
Nous sommes d'accord.
RépondreSupprimerPasse une bonne semaine.