C'est la troisième fois que la lectrice que je suis croise la route romanesque de Joyce Maynard. J'ai découvert cet auteur il y a près d'un an avec "Les filles de l'ouragan", Le magnifique récit de deux familles qu'un terrible secret ont rapprochées. Passionnée par ce récit, je me suis plongée, dès sa sortie pour la rentrée littéraire 2014, dans "L'homme de la montagne". J'ai de nouveau été séduite par la façon dont l'auteure parle de l'enfance, de l'adolescence, des histoires de familles et des relations humaines.
Quand j'ai vu ce livre au festival Atlantide à Nantes en mai dernier, je n'ai pas longtemps hésité, d'autant que le quatrième de couverture me semblait particulièrement prometteuse.
Présentation de l'éditeur :
Jeune, belle, mariée à un homme qui la
vénère, installée dans une jolie maison, Suzanne Maretto ressemble à ces
filles trop parfaites des magazines. Mais elle veut davantage, elle veut
la célébrité.
Isolée dans une petite ville de province, Suzanne décide que la
télévision sera son royaume et, à force de persuasion, obtient un petit
poste dans la station locale.
Quand son époux est retrouvé mort, la veuve éplorée, point de mire des caméras, devient rapidement suspecte. Alternant les témoignages, le roman tisse avec brio les voix de Suzanne et de son entourage. Énigmatique, capricieuse, la jeune femme est-elle pour autant l’arriviste perverse que certains dénoncent ? Où est le vrai dans ce que raconte Jimmy, son admirateur adolescent ? Jusqu’où est-elle disposée à aller pour atteindre cette renommée si convoitée ?
Admirablement construit, Prête à tout est une satire acérée de la culture de la célébrité et de l’omniprésence de la télévision tout autant qu’un passionnant roman noir.
Quand son époux est retrouvé mort, la veuve éplorée, point de mire des caméras, devient rapidement suspecte. Alternant les témoignages, le roman tisse avec brio les voix de Suzanne et de son entourage. Énigmatique, capricieuse, la jeune femme est-elle pour autant l’arriviste perverse que certains dénoncent ? Où est le vrai dans ce que raconte Jimmy, son admirateur adolescent ? Jusqu’où est-elle disposée à aller pour atteindre cette renommée si convoitée ?
Admirablement construit, Prête à tout est une satire acérée de la culture de la célébrité et de l’omniprésence de la télévision tout autant qu’un passionnant roman noir.
Ma lecture :
Ce roman est le troisième de la bibliographie de Joyce Maynard, auteure américaine née en 1953 dans le New Hampshire, et que sa courte relation avec J.D.Salinger quand elle avait 19 ans a profondément marquée. To die for, dans son titre original, est paru en 1992 aux Etats-Unis, a été traduit une première fois en français en 1995, et vient d'être réédité aux éditions Philippe Rey, l'éditeur de Joyce Maynard en France.
Pour être franche, je me suis ennuyée à la lecture de ce roman. La quatrième de couverture soulève beaucoup de questions qui sont, malheureusement, résolues d'emblée. Sous la forme d'un roman chorale, l'auteure fait s'exprimer les différents protagonistes de ce drame qui donnent chacun leur perception des évènements.
Si j'imaginais un roman à suspens, où la parole et les souvenirs des principaux protagonistes viendrait se confronter, laissant le soin au lecteur de supposer lequel d'entre eux pourrait être le véritable coupable, j'ai été déçue. Les récits s'opposent effectivement, mais on ne doute pas un instant de qui sera le véritable coupable. Tout juste peut-on trembler un moment de crainte que la justice ne fasse pas son travail. Cette absence de suspens rend ce récit plutôt fade, et ennuyeux. Les interventions croisées de chacun des protagonistes semblent se répéter.
Je n'attendais pas cela de l'auteur de "L'homme de la montagne" ou du récit que j'ai beaucoup aimé, "Les filles de l'ouragan". Peut-être est-ce parce que ces deux récits sont plus récents dans la bibliographie de Joyce Maynard et qu'ils témoignent d'une plus grande maturité, d'une plus grande maîtrise. Peut-être est-ce aussi parce que ce roman est tiré d'une histoire vraie comme nous l'apprend Joyce Maynard dans la postface, celle de Pamela Smart, jeune spécialiste des médias dans un lycée du New Hampshire, qui a orchestré la mort de son mari, Gregory, au printemps 1990, dans l'espoir d'atteindre la célébrité à laquelle elle aspirait tant. Ce roman est aussi une critique sociale du milieu de la communication, des mises en scènes grotesques de la téléréalité, des biais de la société américaine (seulement américaine ?) qui se perd dans une course à la médiatisation et la quête de la célébrité. Mais il n'est que cela, et ce ne fut pas suffisant pour moi. Dommage.
Je reviendrai cependant à Joyce Maynard, avec "Un long week-end" que je me suis promise de lire depuis longtemps déjà.
Pour être franche, je me suis ennuyée à la lecture de ce roman. La quatrième de couverture soulève beaucoup de questions qui sont, malheureusement, résolues d'emblée. Sous la forme d'un roman chorale, l'auteure fait s'exprimer les différents protagonistes de ce drame qui donnent chacun leur perception des évènements.
Si j'imaginais un roman à suspens, où la parole et les souvenirs des principaux protagonistes viendrait se confronter, laissant le soin au lecteur de supposer lequel d'entre eux pourrait être le véritable coupable, j'ai été déçue. Les récits s'opposent effectivement, mais on ne doute pas un instant de qui sera le véritable coupable. Tout juste peut-on trembler un moment de crainte que la justice ne fasse pas son travail. Cette absence de suspens rend ce récit plutôt fade, et ennuyeux. Les interventions croisées de chacun des protagonistes semblent se répéter.
Nicole Kidman dans le rôle de Suzanne Maretto dans le film tiré de ce roman. |
Je n'attendais pas cela de l'auteur de "L'homme de la montagne" ou du récit que j'ai beaucoup aimé, "Les filles de l'ouragan". Peut-être est-ce parce que ces deux récits sont plus récents dans la bibliographie de Joyce Maynard et qu'ils témoignent d'une plus grande maturité, d'une plus grande maîtrise. Peut-être est-ce aussi parce que ce roman est tiré d'une histoire vraie comme nous l'apprend Joyce Maynard dans la postface, celle de Pamela Smart, jeune spécialiste des médias dans un lycée du New Hampshire, qui a orchestré la mort de son mari, Gregory, au printemps 1990, dans l'espoir d'atteindre la célébrité à laquelle elle aspirait tant. Ce roman est aussi une critique sociale du milieu de la communication, des mises en scènes grotesques de la téléréalité, des biais de la société américaine (seulement américaine ?) qui se perd dans une course à la médiatisation et la quête de la célébrité. Mais il n'est que cela, et ce ne fut pas suffisant pour moi. Dommage.
Je reviendrai cependant à Joyce Maynard, avec "Un long week-end" que je me suis promise de lire depuis longtemps déjà.
Prête à tout de Joyce Maynard.
Éditions Philippe Rey, mai 2015. 330 pages.
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Je vous invite à lire les avis nettement plus enthousiastes de Clara, A livre ouvert, ou Marie-Claude.
Je note plutôt "Les filles de l'ouragan" alors.
RépondreSupprimerAie, zut, c'est ma prochaine lecture !
RépondreSupprimerTu aimeras peut-être, j'ai trouvé beaucoup d'avis enthousiastes sur les blogs. Tu me diras ce que tu en as pensé.
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