Auteur : Fernando Trueba & Javier Mariscal
Illustrations : Javier Mariscal
Titre : Chico & Rita
Broché : 216 pages
Editeur : Denoël
Collection : Denoël Graphic
Edition : 6 juin 2011
Des ingrédients de qualité,
mais une sauce qui manque de piquant.
Des ingrédients de qualité,
mais une sauce qui manque de piquant.
Présentation de l'éditeur :
La Havane, 1948. Chico, jeune pianiste de génie, rêve de se faire une place parmi les grands du jazz. Rita, à la voix sans pareille, fascine tous ceux qui l'entendent et la voient. Au rythme du Cubop, le be-bop sauce Cuba, l'inévitable idylle se noue. Et se complique tandis que leurs carrières s'envolent et que les malices du destin les égarent sur les sentiers de la gloire. De leur île à Manhattan, de Las Vegas à Paris et Hollywood, ils se connaîtront, se reconnaîtront, se perdront de vue, se retrouveront dans un tourbillon d'afro-jazz, la bande-son de ce boléro amoureux couvrant un demi-siècle de chagrins, de luttes et de triomphes... Sous ses airs dansants, lumineux et sexy, Chico & Rita, le roman graphique de Mariscal et Trueba, fidèle écho de leur film animé qui connaît le succès dans le monde entier, aborde des thèmes graves, l'âpreté de la réussite, l'aveuglement des sentiments, les conflits de race, de classe, politiques...
Ma lecture :
Je n'avais jamais entendu parler du film animé réalisé par ces deux auteurs et j'ai découvert ce roman graphique à l'occasion de mes visites chez Mango pour ces BD du mercredi. Le dessin m'a immédiatement séduite et la quatrième de couverture m'est apparue très riche. Je n'ai donc pas hésité en l'apercevant dans les rayons de ma Bibliothèque.
Côté dessin, je confirme. Le trait est franc, un peu lourd parfois, précis et détaillé. Les couleurs sont également très belles, sourdes pour resituer le récit dans le Cuba des années 1950, un peu à l'image des photos couleur sépia. Rita est magnifique, son image porte véritablement ce récit et lui donne de la couleur et de la chaleur.
Côté scénario cependant, j'ai été un peu déçue. Beaucoup de thèmes importants sont abordés ici, mais l'histoire d'amour entre Chico et Rita, ce chassé croisé incessant entre les deux acteurs de ce roman, éclipse ce qui pourrait lui donner de la densité. De Cuba aux Etats-Unis, les deux jeunes gens se retrouvent pour mieux se perdre et finir par être de nouveau réunis 60 ans plus tard. J'ai eu le sentiment de ne pas suffisamment sentir le Cuba des années 1950, avec sa musique, son espoir révolutionnaire, la misère, la ségrégation... Même si le tout est présent, j'en attendais sans doute plus. J'ai également été agacée par ces éléments du destin qui séparent sans cesse nos amoureux : pour le coup, le trait m'est apparu un peu forcé parfois.
La musique, enfin, est très présente dans ce roman et je regrette de ne pas la connaître pour pouvoir mieux sentir l'atmosphère du récit et réagir aux références présentées. La bande-annonce du film et les quelques extraits que j'ai pu regarder depuis me donne cependant envie d'en savoir plus.
**********
Mango |
Ton billet m'intrigue car il est partagé entre attirance et déception; Je note cet album pour m'en faire ma propre idée!
RépondreSupprimer