Je n'avais lu que du bien au sujet de ce roman de la rentrée littéraire d'hiver 2017. Il a donc fini par rejoindre ma PAL… et deux ans plus tard, il vient d'en sortir. Que le temps passe vite !
Je me suis laissée happer par cet univers sylvestre et cette ambiance de fin du monde. On ne sait pas bien ce qui a conduit à cette situation catastrophique dans laquelle se trouvent les Etats-Unis, mais on en découvre les conséquences dans la ville de Redwood et alentours, jusque dans la forêt où vivent Nell et sa sœur Eva. Elles viennent de perdre leur père, quelques mois après le décès de leur mère. L'électricité et le téléphone sont coupés, l'eau ne coule plus, internet ne fonctionne plus, les magasins sont vides… Les deux jeunes femmes s'accrochent à leurs rêves, dans l'espoir que tout revienne prochainement à la normale : Nell prépare le test d'entrée à Harvard tandis qu'Eva s'entraîne intensivement pour être prête à réintégrer un ballet dès que les stations essence seront de nouveau alimentées.
Présentation de l'éditeur :
Rien n'est plus comme avant : le monde tel qu'on le connaît semble avoir vacillé, plus d'électricité ni d'essence, les trains et les avions ne circulent plus. Des rumeurs courent, les gens fuient. Nell et Eva, dix-sept et dix-huit ans, vivent depuis toujours dans leur maison familiale, au cœur de la forêt. Quand la civilisation s'effondre et que leurs parents disparaissent, elles demeurent seules, bien décidées à survivre. Il leur reste, toujours vivantes, leurs passions de la danse et de la lecture, mais face à l'inconnu, il va falloir apprendre à grandir autrement, à se battre et à faire confiance à la forêt qui les entoure, emplie d'inépuisables richesses.
Considéré depuis sa sortie comme un véritable choc littéraire aux Etats-Unis, Dans la forêt, roman sensuel et puissant, met en scène deux jeunes femmes qui entraînent le lecteur vers une vie nouvelle.
Ma lecture :
De quoi sera fait notre monde demain si nous ne changeons rien aujourd'hui ? Peut-être deviendra-t-il celui que connaissent Nell et Eva, un monde qui n'a pas survécu à la folie humaine et dans lequel les progrès de l'humanité ont été réduits à néant. L'électricité et le téléphone ne fonctionnent plus, l'essence a disparu et avec eux tout ce qui fait notre quotidien aujourd'hui : la musique, la mobilité, la consommation, les loisirs et la vie facile, internet et la connaissance… Sans toutes ces ressources, le monde sombre dans la peur et l'hypervigilance, l'isolement et l'ignorance de ce qui se passe ailleurs.
Le lecteur ne sait pas bien ce qui a conduit à ce désastre mais il partage avec les deux jeunes femmes cette transition vers un nouveau monde. Cette évolution est lente et faite de nombreux renoncements et deuils. Le récit porte d'abord des phases d'espoir : l'électricité n'a définitivement été coupée qu'il y a peu de temps, les réserves de nourriture sont encore bien garnies, il reste un peu d'essence dans le pick-up. Nell et Eva espèrent toujours entendre le téléphone sonner et voir les lumières se rallumer. Elles gardent l'espoir d'un retour à la normale à l'automne.
Mais il leur faudra bientôt se résigner, accepter cette solitude et cette frugalité qui sera désormais leur quotidien. Jean Hegland brosse avec brio le portrait de ces deux jeunes femmes et les différentes phases par lesquelles elles passeront, navigant entre espoir et fatalité, bienveillance et désespoir. Elles se laissent d'abord porter par leur environnement et leur quotidien avant de se prendre en main et de s'approprier le lieu où elles vivent et la forêt qui les entoure. Cette lente évolution est passionnante à lire et on fini par réaliser que notre salut passera aussi par un retour radical à la terre et à la nature.
Si j'ai trouvé quelques longueurs dans ce récit, plutôt dans la première moitié du roman, et si le dénouement m'a laissée circonspecte, j'ai vraiment apprécié la manière dont l'auteure nous invite à redécouvrir la nature, au même rythme que ses personnages. Elle donne envie de retrouver ces connaissances fondamentales autour de la culture vivrière, de la cueillette en forêt, des techniques de conservation des aliments… J'ai aussi aimé la description de ce lien presque charnel entre les jeunes filles et la forêt, de la relation des deux sœurs dans ces moments si difficiles où il faut renoncer à ses rêves tout en conservant sa joie de vivre et donnant un sens à son existence.
Un beau récit plein de sensibilité et d'humanité pour un retour à la nature salvateur.
Les avis sont nombreux sur ce roman. Je vous invite à aller lire ceux de Kitty la mouette, Léa touch book, Mademoiselle bouquine, Mimi, Alex de Mot à mots... et beaucoup d'autres.
Dans la forêt - Jean Hegland
Editions Gallmeister, janvier 2017, 300 pages
Présentation de l'éditeur :
Rien n'est plus comme avant : le monde tel qu'on le connaît semble avoir vacillé, plus d'électricité ni d'essence, les trains et les avions ne circulent plus. Des rumeurs courent, les gens fuient. Nell et Eva, dix-sept et dix-huit ans, vivent depuis toujours dans leur maison familiale, au cœur de la forêt. Quand la civilisation s'effondre et que leurs parents disparaissent, elles demeurent seules, bien décidées à survivre. Il leur reste, toujours vivantes, leurs passions de la danse et de la lecture, mais face à l'inconnu, il va falloir apprendre à grandir autrement, à se battre et à faire confiance à la forêt qui les entoure, emplie d'inépuisables richesses.
Considéré depuis sa sortie comme un véritable choc littéraire aux Etats-Unis, Dans la forêt, roman sensuel et puissant, met en scène deux jeunes femmes qui entraînent le lecteur vers une vie nouvelle.
Ma lecture :
De quoi sera fait notre monde demain si nous ne changeons rien aujourd'hui ? Peut-être deviendra-t-il celui que connaissent Nell et Eva, un monde qui n'a pas survécu à la folie humaine et dans lequel les progrès de l'humanité ont été réduits à néant. L'électricité et le téléphone ne fonctionnent plus, l'essence a disparu et avec eux tout ce qui fait notre quotidien aujourd'hui : la musique, la mobilité, la consommation, les loisirs et la vie facile, internet et la connaissance… Sans toutes ces ressources, le monde sombre dans la peur et l'hypervigilance, l'isolement et l'ignorance de ce qui se passe ailleurs.
Le lecteur ne sait pas bien ce qui a conduit à ce désastre mais il partage avec les deux jeunes femmes cette transition vers un nouveau monde. Cette évolution est lente et faite de nombreux renoncements et deuils. Le récit porte d'abord des phases d'espoir : l'électricité n'a définitivement été coupée qu'il y a peu de temps, les réserves de nourriture sont encore bien garnies, il reste un peu d'essence dans le pick-up. Nell et Eva espèrent toujours entendre le téléphone sonner et voir les lumières se rallumer. Elles gardent l'espoir d'un retour à la normale à l'automne.
Mais il leur faudra bientôt se résigner, accepter cette solitude et cette frugalité qui sera désormais leur quotidien. Jean Hegland brosse avec brio le portrait de ces deux jeunes femmes et les différentes phases par lesquelles elles passeront, navigant entre espoir et fatalité, bienveillance et désespoir. Elles se laissent d'abord porter par leur environnement et leur quotidien avant de se prendre en main et de s'approprier le lieu où elles vivent et la forêt qui les entoure. Cette lente évolution est passionnante à lire et on fini par réaliser que notre salut passera aussi par un retour radical à la terre et à la nature.
Si j'ai trouvé quelques longueurs dans ce récit, plutôt dans la première moitié du roman, et si le dénouement m'a laissée circonspecte, j'ai vraiment apprécié la manière dont l'auteure nous invite à redécouvrir la nature, au même rythme que ses personnages. Elle donne envie de retrouver ces connaissances fondamentales autour de la culture vivrière, de la cueillette en forêt, des techniques de conservation des aliments… J'ai aussi aimé la description de ce lien presque charnel entre les jeunes filles et la forêt, de la relation des deux sœurs dans ces moments si difficiles où il faut renoncer à ses rêves tout en conservant sa joie de vivre et donnant un sens à son existence.
Un beau récit plein de sensibilité et d'humanité pour un retour à la nature salvateur.
Les avis sont nombreux sur ce roman. Je vous invite à aller lire ceux de Kitty la mouette, Léa touch book, Mademoiselle bouquine, Mimi, Alex de Mot à mots... et beaucoup d'autres.
Ma lecture de juin 2019 |
Un roman fort qui reste longtemps en mémoire.
RépondreSupprimerOui on l'a beaucoup vu en son temps. Ton avis, malgré quelques bémols, me donne envie de le lire à mon tour. Mais quand ? :)
RépondreSupprimerJe l'ai beaucoup aimé ce roman !
RépondreSupprimerDans ma pal depuis un petit moment... Il va falloir que je l'en sorte !
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