Séquence nostalgie en ce début d'année : la première édition du Club de lecteurs proposé par la librairie Lise & moi se réunit une nouvelle fois pour fêter la nouvelle année. Toujours le même principe : deux livres à lire pour pouvoir en échanger un samedi après-midi autour d'un café, dans le sous-sol accueillant de la librairie.
Deux titres donc, et le premier, celui-ci : Petits plats de résistance, de Pascale Pujol. Il s'agit d'un des premiers romans de cette rentrée littéraire 2015.
"Si Karine Becker avait mieux maîtrisé la méthode
Ogino, rien de tout ce qui suit ne serait arrivé."
Petits plats de résistance de Pascale Pujol.
Éditions Le Dilettante, 9 Octobre 2015. 253 pages.
Présentation de l'éditeur :
Sandrine jugeait que seuls les faibles et les profiteurs arrivaient jusqu'à Pôle emploi. Les faibles - ceux qui avaient de réels problèmes d'insertion professionnelle, des accidents de la vie - l'ennuyaient à mourir. Les autres, en revanche, l'intéressaient plus : les feignants, les sournois, les mythomanes, les illuminés aussi. Non qu'elle ait eu le souci de l'argent du contribuable ou même de la bonne tenue des statistiques publiques du chômage. Mais elle détestait par-dessus tout qu'on fasse insulte à son intelligence et à son intuition, particulièrement affûtée. Débusquer et mettre en échec les stratégies compliquées s'était d'abord avéré un jeu délectable auquel elle excellait, puis était vite devenu une drogue.
Sandrine jugeait que seuls les faibles et les profiteurs arrivaient jusqu'à Pôle emploi. Les faibles - ceux qui avaient de réels problèmes d'insertion professionnelle, des accidents de la vie - l'ennuyaient à mourir. Les autres, en revanche, l'intéressaient plus : les feignants, les sournois, les mythomanes, les illuminés aussi. Non qu'elle ait eu le souci de l'argent du contribuable ou même de la bonne tenue des statistiques publiques du chômage. Mais elle détestait par-dessus tout qu'on fasse insulte à son intelligence et à son intuition, particulièrement affûtée. Débusquer et mettre en échec les stratégies compliquées s'était d'abord avéré un jeu délectable auquel elle excellait, puis était vite devenu une drogue.
Ma lecture :
Ce premier roman commence fort : Sandrine Cordier est une conseillère de Pôle Emploi contrainte de remplacer une de ses collègues partie en congé maternité, la fameuse Karine Becker. Sandrine Cordier a une vision bien personnelle de son métier : débusquer les feignants, profiteurs et autres sangsues qui, nos politiques nous le disent assez, pullulent à Pôle Emploi. L’État pourra la remercier car grâce à elle, le nombre de chômeurs diminue de façon drastique : rayés des listes faute de n'avoir pas lu les petites lignes de la énième page du formulaire ! Mais Sandrine n'est pas seulement la terreur de Pôle Emploi. Car Sandrine a un rêve, celui d'ouvrir son restaurant.
Parmi les "clients" de Sandrine, il y a Antoine Lacuenta, un ancien professeur vacataire, peu pressé de retourner dans une classe. Soucieux de son environnement et de justice sociale, Antoine est devenu un adepte de la décroissance et s'investit pleinement au sein du foyer de travailleurs dans lequel il réside. Et notamment pour l'organisation d'un tournoi des chefs (cuisiniers).
Entre-temps, nous rencontrons Guillaume Cordier, le mari de Madame, qui refourgue pour un bon prix divers journaux et magazines à ses collègues, Marité, la Belle-mère, Juliette, la fille surdouée, Aurélien, le fils passionné de mode, Marcel Lacarrière, le patron d'un magazine en perte de vitesse, affublé de son fils un peu simplet, Laurent et puis aussi Annabelle, Toussaint N'Diaye, Hervé Schmutz... entre autres nombreux personnages d'une comédie totalement surréaliste.
Beaucoup de personnages qui se croisent au gré de situations des plus loufoques, des sujets très actuels autour de l'emploi notamment, de la mixité sociale et de l'économie alternative et solidaire. Beaucoup d'énergie aussi dans ce livre, qui ne me fera cependant pas oublier cette sensation de confusion et l'impression un peu brouillonne qui se dégage de la lecture. D'un chapitre à l'autre, l'auteur nous bouscule en nous faisant passer d'un personnage à l'autre sans que l'on perçoive bien où elle veut nous conduire. Les histoires s'enchaînent au début sans que l'on sache vraiment s'il s'agit de nouvelles ou si tous ces personnages font partie d'une même histoire.
Cette sensation disparaît quand les histoires finissent par se croiser et quand l'on perçoit le sens du récit. Malheureusement, il m'en est resté une désagréable sensation. Cela n'en reste pas moins un premier roman prometteur, dynamique, foisonnant, riche, joyeux et plein d'espoir. J'attendrai avec curiosité le prochain roman de l'auteure.
8ème billet |
Un auteur qui a l'air prometteur, en effet.
RépondreSupprimerJe me suis bien marré, j'ai trouvé l'ensemble léger, drôle, bien amené, un roman qui m'a vraiment beaucoup plu.
RépondreSupprimerTant de lecteurs et tant d'avis...
SupprimerJ'ai hâte de savoir ce que tu as pensé du Stefansson... A demain !
J'ai lu le recueil de nouvelles de l'auteure ("Fragments d'un texto amoureux"); j'ai aussi eu ce premier roman en main... et y ai renoncé. On dirait que j'ai eu tort! Il faudra que je me rattrape à l'occasion.
SupprimerMerci pour la participation au Défi Premier roman et bonne année!