La famille était à l'honneur du Club de lecture de la librairie Lise & moi de mars. Deux titres très tentants, si je m'en réfère à la quatrième de couverture : Je viens, d'Emmanuelle Bayamack-Tam et donc ce Notre famille, d'Akhil Sharma. Deux auteurs que je découvre ici, et des thématiques sociétales qui m'intéressent : avec Je viens, nous plongeons dans un huis-clos familial qui ressasse les sujets explosifs du racisme, de la vieillesse, de l'obésité et tout simplement des relations intergénérationnelles ; Notre famille, nous conduit de l'Inde de la fin des années 1970 à l'Amérique où Ajay, à peine dix ans, vient s'installer avec sa famille. Le "choc" des cultures à l'heure où l'immigration indienne arrive tout juste aux États-Unis.
Présentation de l'éditeur :
Ajay n'a pas dix ans lorsque sa famille quitte l'Inde pour s'installer aux États-Unis. Lui et son grand frère Birju découvrent émerveillés ce pays étonnant, promesse d'un avenir radieux. Mais pour Birju, le destin va en décider autrement.
Dans l'ombre de son frère aîné, Ajay reste seul à porter les espoirs de ses parents. Adolescent rêveur réfugié dans la littérature, tiraillé entre deux cultures, il va devoir lutter pour trouver sa voie - sans jamais oublier les siens.
Akhil Sharma ne nous cache rien des pensées d'Ajay, y compris les plus dérangeantes. Il livre avec Notre famille un récit bouleversant, marqué par un humour et une force de vie inextinguibles.
Ma lecture :
J'avais placé beaucoup d'espoirs dans ce livre... Trop sans doute. Et j'ai été déçue.
Je m'attendais à un récit presque sociologique, voire ethnologique, de l'immigration d'une famille indienne aux États-Unis. J'espérais y lire la description de deux cultures, deux Histoires différentes. Je voulais y trouver ce qui les éloignait et ce qui pouvait faire sens commun. Le peu que j'ai trouvé dans ce récit aurait pu m'intéresser, même si j'ai parfois trouvé une Inde et des indiens presque caricaturaux. Malheureusement, ce portrait de deux sociétés si dissemblables n'était pas l'objet premier de ce livre.
L'auteur nous raconte en effet ici le parcours d'un adolescent né en Inde, et arrivé en Amérique dans sa dixième année. Et comme ce fût le cas avec Price, de Steve Tesich, je ne suis pas parvenue à me mettre à la place de ce jeune garçon. Je n'ai ressenti aucune empathie pour lui, n'ai pas compris ses réactions ni son comportement. Il serait réducteur de dire que les personnages enfants ou adolescents ne me touchent pas, mais peut-être que des histoires d'enfance et d'adolescence me sont plus éloignées. Je me souviens de La voleuse de livres, de Markus Zusak, un titre qui m'avait beaucoup émue et dont je garde encore un très bon souvenir. Les personnages de l'histoire étaient des enfants, mais le récit ne nous parlait pas de l'enfance, ou bien seulement à travers un sujet beaucoup plus fort, celui de la seconde guerre mondiale et de la Mort, personnage centrale du roman.
Dans ce roman de Akhil Sharma, l'adolescence, avec tout ce qu'elle semble porter de pensées malsaines, est très présente. La jalousie, la solitude, l'amertume... effacent l'Histoire et la critique sociale. C'est dommage. En quatrième de couverture, l'éditeur mentionne l'humour de ce récit. Je ne l'ai pas trouvé non plus et ai plutôt été mal à l'aise à la lecture de la vie de cette famille totalement engloutie par le handicap de leur fils, l'alcoolisme du père, l'absence apparente de sentiments et la prédominance des conventions et des postures sociales au sein de la famille. Le traitement du handicap particulièrement et de la relation entre les deux frères m'a gêné ; je ne l'ai pas compris.
Bref, ce n'est pas le livre auquel je m'attendais, et j'ai traîné ce regret tout au long de ma lecture : je suis donc passée à côté. Tant pis.
Ajay n'a pas dix ans lorsque sa famille quitte l'Inde pour s'installer aux États-Unis. Lui et son grand frère Birju découvrent émerveillés ce pays étonnant, promesse d'un avenir radieux. Mais pour Birju, le destin va en décider autrement.
Dans l'ombre de son frère aîné, Ajay reste seul à porter les espoirs de ses parents. Adolescent rêveur réfugié dans la littérature, tiraillé entre deux cultures, il va devoir lutter pour trouver sa voie - sans jamais oublier les siens.
Akhil Sharma ne nous cache rien des pensées d'Ajay, y compris les plus dérangeantes. Il livre avec Notre famille un récit bouleversant, marqué par un humour et une force de vie inextinguibles.
Ma lecture :
J'avais placé beaucoup d'espoirs dans ce livre... Trop sans doute. Et j'ai été déçue.
Je m'attendais à un récit presque sociologique, voire ethnologique, de l'immigration d'une famille indienne aux États-Unis. J'espérais y lire la description de deux cultures, deux Histoires différentes. Je voulais y trouver ce qui les éloignait et ce qui pouvait faire sens commun. Le peu que j'ai trouvé dans ce récit aurait pu m'intéresser, même si j'ai parfois trouvé une Inde et des indiens presque caricaturaux. Malheureusement, ce portrait de deux sociétés si dissemblables n'était pas l'objet premier de ce livre.
L'auteur nous raconte en effet ici le parcours d'un adolescent né en Inde, et arrivé en Amérique dans sa dixième année. Et comme ce fût le cas avec Price, de Steve Tesich, je ne suis pas parvenue à me mettre à la place de ce jeune garçon. Je n'ai ressenti aucune empathie pour lui, n'ai pas compris ses réactions ni son comportement. Il serait réducteur de dire que les personnages enfants ou adolescents ne me touchent pas, mais peut-être que des histoires d'enfance et d'adolescence me sont plus éloignées. Je me souviens de La voleuse de livres, de Markus Zusak, un titre qui m'avait beaucoup émue et dont je garde encore un très bon souvenir. Les personnages de l'histoire étaient des enfants, mais le récit ne nous parlait pas de l'enfance, ou bien seulement à travers un sujet beaucoup plus fort, celui de la seconde guerre mondiale et de la Mort, personnage centrale du roman.
Dans ce roman de Akhil Sharma, l'adolescence, avec tout ce qu'elle semble porter de pensées malsaines, est très présente. La jalousie, la solitude, l'amertume... effacent l'Histoire et la critique sociale. C'est dommage. En quatrième de couverture, l'éditeur mentionne l'humour de ce récit. Je ne l'ai pas trouvé non plus et ai plutôt été mal à l'aise à la lecture de la vie de cette famille totalement engloutie par le handicap de leur fils, l'alcoolisme du père, l'absence apparente de sentiments et la prédominance des conventions et des postures sociales au sein de la famille. Le traitement du handicap particulièrement et de la relation entre les deux frères m'a gêné ; je ne l'ai pas compris.
Bref, ce n'est pas le livre auquel je m'attendais, et j'ai traîné ce regret tout au long de ma lecture : je suis donc passée à côté. Tant pis.
Notre famille de Akhil Sharma.
Éditions de l'Olivier, janvier 2015. 220 pages.
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Pour vous faire un autre point de vue, je vous invite à aller lire les billets d'une chocoladdict, de Atasi, et d'un Cinéphile.
Il s'agit de ma première lecture pour le Club de lecteurs de mars (oui, je tarde un peu dans mes billets...) organisé par la librairie Lise & moi, et de ma seconde participation au Challenge de la rentrée littéraire d'hiver à retrouver chez Laure.
C'est rageant, quand on en attend trop et que l'on est déçu.
RépondreSupprimerPareil pour moi, je venais de lire quelques bons livres indiens et là, je suis passé totalement à travers
RépondreSupprimerJe partage ces avis. Je suis extrêmement surprise de la bonne presse trouvée ailleurs sur ce livre. (ce n'est pas de la déception vu que je n'en avais pas entendu parler avant.)
RépondreSupprimerLe style est plat, la composition linéaire, sans surprise.
Ce n'est en aucun cas un roman.