Auteur : Eric Pessan
Titre : Et les lumières dansaient dans le ciel
Broché : 136 pages
Editeur : Ecole des Loisirs
Collection : Médium
Public : 12-16 ans
Edition : février 2014
L'aventure extraordinaire d'un ado ordinaire.
L'aventure extraordinaire d'un ado ordinaire.
Présentation de l'éditeur :
C’est la nuit. Elliot n’arrive pas à dormir, alors il s’en va. Il part
loin de la ville, en train, pour aller voir les étoiles, et il reviendra
avant le matin.
Voir les étoiles, c’est ce qu’Elliot aime le plus au monde. Autour de lui, personne ne comprend vraiment cette passion.
Avant, il observait le ciel avec son père, qui lui apprenait les constellations et les galaxies. Maintenant que ses parents sont séparés, ce n’est plus possible. Il doit y aller seul, en espérant que sa mère ne se rendra compte de rien.
Le ciel le console, le ciel le rassure, et il le connaît mieux que personne. Mais, cette fois, il est témoin d’un phénomène inexplicable : des lumières orange et vertes qui semblent danser dans le ciel.
Avec qui pourra-t-il partager cela ? Où l’écoutera t-on ? Il lui faudra peut-être partir plus loin encore, et braver l’inconnu.
Voir les étoiles, c’est ce qu’Elliot aime le plus au monde. Autour de lui, personne ne comprend vraiment cette passion.
Avant, il observait le ciel avec son père, qui lui apprenait les constellations et les galaxies. Maintenant que ses parents sont séparés, ce n’est plus possible. Il doit y aller seul, en espérant que sa mère ne se rendra compte de rien.
Le ciel le console, le ciel le rassure, et il le connaît mieux que personne. Mais, cette fois, il est témoin d’un phénomène inexplicable : des lumières orange et vertes qui semblent danser dans le ciel.
Avec qui pourra-t-il partager cela ? Où l’écoutera t-on ? Il lui faudra peut-être partir plus loin encore, et braver l’inconnu.
Ma lecture :
Je découvre ici, grâce au Comité de lecteurs, un auteur local, à savoir vivant dans le vignoble nantais : Eric Pessan. Je découvre également avec cet auteur, la littérature pour adolescents.
De nombreux thèmes sont abordés dans ce récit, le rendant particulièrement riche. Ce roman est avant tout une histoire d'adolescence. Elliot est un jeune collégien a qui son père à transmis le virus de l’astronomie. Il vit aujourd'hui avec sa mère qui a obtenue seule sa garde, accusant son ex-mari de faire prendre des risques à leur fils unique. Comme le dit souvent le jeune garçon, tous les moyens sont bons dans cette guerre. Une guerre dont il devient l'otage.
Il y a la vie d'avant le déclenchement des hostilités, et la vie aujourd'hui, enfermé dans l'appartement de sa mère dépressive. Elliot est un enfant calme, solitaire, qui reste attentif à sa mère, lui proposant d'aller se coucher quand il voir sa tête dodeliner devant la télévision.
"Je me sens bien plus conscient dans ce coin perdu, sous la lumière des astres, à piétiner la roche en levant les yeux, qu'en classe à tenter de calculer le diamètre d'un cercle ou à apprendre les verbes irréguliers anglais."
Car Elliot a une passion, l'astronomie, troisième thème de ce roman. Initié par son père, Elliot est devenu féru d'observations. Après avoir résisté plusieurs semaines, il finit par quitter une nuit le domicile familial pour rejoindre le vignoble, zone exempte de toute pollution lumineuse. L'expédition est à elle seule une aventure pour le jeune garçon. Seulement, durant cette nuit d'observation, un phénomène étrange se produit, qui ne cessera d'intriguer Elliot. Décidé à en discuter avec des professionnels compétents, il se rend à Toulouse, au siège du GEIPAN.
Seulement, un adolescent enfuit du vignoble nantais pour découvrir Toulouse est vite considéré comme un fugueur. Le roman est une histoire d'escapades, de fugues : la première, une nuit dans les vignes ; la seconde, dans un train en direction de Toulouse. On perçoit à travers ces expériences, combien le jeune garçon est seul, combien doivent lui manquer des relations plus profondes et constructives avec sa mère. L'adolescence est une période où l'enfant se construit, s'émancipe et acquiert progressivement son autonomie. Ce cheminement se fait sous le regard bienveillant des adultes qui l'entourent. On a le sentiment ici que cette initiation se fait brutalement, sans aucune présence d'adulte référent. Il est heureux que rien de plus dramatique ne soit arrivé au jeune Elliot, ni que sa passion ne soit pas plus destructrice, comme cela peut se produire à cet âge. Si les adolescents n'ont pas besoin d'adultes omniprésents, contraignants, ils ont néanmoins besoin de leur présence attentive, ce qui n'est pas le cas d'Elliot, livré à lui-même.
On peut espérer toutefois que cette aventure aura permis à la mère de reprendre contact avec son fils et d'être de nouveau attentive à lui.
Plus qu'un récit sur l'astronomie et les phénomènes aérospatiaux non-identifiés, il s'agit d'un beau roman sur l'adolescence, un roman écrit pour les jeunes ados mais qui fera sûrement réfléchir leurs parents. Une première approche qui me donne envie de poursuivre ma découverte de cet auteur.
"S'il m'arrivait quoi que ce
soit, si je mourrais de froid - par exemple -, mon père et ma mère
seraient obligés d'être tristes et de reconnaître leurs erreurs."
(Et les lumières dansaient dans le ciel - Eric Pessan- Ed. L'Ecole des Loisirs - page 31)
Il y a la vie d'avant le déclenchement des hostilités, et la vie aujourd'hui, enfermé dans l'appartement de sa mère dépressive. Elliot est un enfant calme, solitaire, qui reste attentif à sa mère, lui proposant d'aller se coucher quand il voir sa tête dodeliner devant la télévision.
Ce récit est aussi celui d'une famille ordinaire. Les parents sont séparés, Elliot se retrouve très seul. Il ne voit plus beaucoup son père et ne sait plus très bien comment communiquer avec lui. Il vit avec sa mère mais celle-ci, fatiguée, dépressive, ne lui donne plus guère non plus d'occasion de partager des moments et des discussions. Ils vivent ensemble, mais seuls, échanges des banalités sur la pluie et le beau temps... A l'école, Elliot n'est pas plus entouré : c'est un solitaire que sa passion isole un peu plus de ses camarades.
"Je me sens bien plus conscient dans ce coin perdu, sous la lumière des astres, à piétiner la roche en levant les yeux, qu'en classe à tenter de calculer le diamètre d'un cercle ou à apprendre les verbes irréguliers anglais."
(Et les lumières dansaient dans le ciel - Eric Pessan- Ed. L'Ecole des Loisirs - page 32)
Car Elliot a une passion, l'astronomie, troisième thème de ce roman. Initié par son père, Elliot est devenu féru d'observations. Après avoir résisté plusieurs semaines, il finit par quitter une nuit le domicile familial pour rejoindre le vignoble, zone exempte de toute pollution lumineuse. L'expédition est à elle seule une aventure pour le jeune garçon. Seulement, durant cette nuit d'observation, un phénomène étrange se produit, qui ne cessera d'intriguer Elliot. Décidé à en discuter avec des professionnels compétents, il se rend à Toulouse, au siège du GEIPAN.
Trace laissée par le lancement d'un missile balistique. Crédits : Digitalvision |
Seulement, un adolescent enfuit du vignoble nantais pour découvrir Toulouse est vite considéré comme un fugueur. Le roman est une histoire d'escapades, de fugues : la première, une nuit dans les vignes ; la seconde, dans un train en direction de Toulouse. On perçoit à travers ces expériences, combien le jeune garçon est seul, combien doivent lui manquer des relations plus profondes et constructives avec sa mère. L'adolescence est une période où l'enfant se construit, s'émancipe et acquiert progressivement son autonomie. Ce cheminement se fait sous le regard bienveillant des adultes qui l'entourent. On a le sentiment ici que cette initiation se fait brutalement, sans aucune présence d'adulte référent. Il est heureux que rien de plus dramatique ne soit arrivé au jeune Elliot, ni que sa passion ne soit pas plus destructrice, comme cela peut se produire à cet âge. Si les adolescents n'ont pas besoin d'adultes omniprésents, contraignants, ils ont néanmoins besoin de leur présence attentive, ce qui n'est pas le cas d'Elliot, livré à lui-même.
"J'ai froid, mes yeux pleurent, alors j'en profite, je laisse couler les larmes.
On ne pleure plus à mon âge."
(Et les lumières dansaient dans le ciel - Eric Pessan- Ed. L'Ecole des Loisirs - page 115)
On peut espérer toutefois que cette aventure aura permis à la mère de reprendre contact avec son fils et d'être de nouveau attentive à lui.
"Ma mère pose une main sur
mon épaule, je la laisse faire, j'ai de nouveau envie de m'excuser pour
les soucis, pour le temps que je lui fais perdre, pour l'argent des
billets, pour les heures gâchées. Comme si elle lisait dans mes pensées,
elle souffle un petit Chut. Embarrassée par ses propres gestes, elle
ôte sa main et se tait. Le bruit du train parle à notre place."
(Et les lumières dansaient dans le ciel - Eric Pessan- Ed. L'Ecole des Loisirs - page 115)
Plus qu'un récit sur l'astronomie et les phénomènes aérospatiaux non-identifiés, il s'agit d'un beau roman sur l'adolescence, un roman écrit pour les jeunes ados mais qui fera sûrement réfléchir leurs parents. Une première approche qui me donne envie de poursuivre ma découverte de cet auteur.
D'autres avis chez Virginie, Pépita ou Mollat ados.
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Ma collègue doc m'en a dit beaucoup de bien.
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