07 juin 2019

Sundborn ou les jours de lumière - Philippe Delerm

Je continue mon petit bonhomme de chemin à travers ma "liste de livres à lire" constituée spécialement pour le défi d'Antigone Objectif PAL. Pour le mois de mai, je m'étais fixé comme objectif de lire ce roman de Philippe Delerm prêté il y a déjà un moment par ma maman. Elle m'avait proposé cette lecture, prix des Libraires 1997, pour son sujet, la vie de peintres scandinaves de la fin du XIXème siècle, et pour les lieux évoqués dans ce texte, Sundborn en Suède, Skagen au Danemark, Grez-sur-Loing en Seine et Marne, jusqu'à Giverny en compagnie de Claude Monet. Autant de lieux que je rêve aujourd'hui de découvrir. Tout autant que j'ai eu plaisir à découvrir ces peintres réunis à Grez pour la peinture en bord du Loing. Je ne connaissais aucun de ces peintres même si j'avais déjà eu l'occasion de découvrir, sans le savoir, un extrait d'un tableau de Carl Larsson sur la couverture d'un livre de Selma Lagerlöf, Des trolls et des hommes. Direction donc des paysages emplis de nature, de beauté lumineuse et douce, que découvrent les regards singulier de ces peintres nordiques.

Sundborn ou  les jours de lumière - Philippe Delerm
1ère parution le 27 août 1996 au éditions du Rocher, 174 pages


Présentation de l'éditeur:

Grez-sur-Loing, 1884. Autour de Carl Larsson vit une petite communauté de peintres scandinaves venus tester la lumière tant vantée par ceux que l'on nomme, encore par dérision, les "impressionnistes". August Strindberg est là avec sa famille, Soren Kroyer les rejoint bientôt. Pour Ulrick Tercier, ils représentent la joie de vivre, la passion. Aussi, quand le groupe se délite, décide-t-il de parti pour Skagen, au Danemark, avec Soren Kroyer. Il est dès lors partagé entre différents lieux - Skageng Grez et Sundborn, en Suède - qui incarnent autant de conceptions de l'art et de la vie.
Sundborn ou les jours de lumière, qui met en scène des personnages réels et romanesques, décrit par petites touches, légères et sensibles, les heurts, les cassures, les instants parfaits qui font une vie. Évocation de l'impossible conciliation entre l'absolu de l'art et les nécessaires compromissions de l'existence, ce roman empreint de nostalgie est également une célébration de la joie de vivre, et de peindre.

Ma lecture :

Avec ce récit, j'ai avant tout découvert une communauté de peintres scandinaves dont je n'avais jamais entendu parler. Je ne suis pas une connaisseuse, donc rien d'étonnant à mon ignorance. Mais j'ai pris grand plaisir à entendre parler de ces artistes, des amitiés qu'ils ont nouées au cours de leur passage à Grez-sur-Loing, de la communauté qu'ils ont construite dans les traces du mouvement impressionniste d'abord, puis prenant leurs propres voies, s'éloignant progressivement les uns des autres.

J'ai aimé prendre part à leur vie communautaire et familiale, à leur joie de vivre. J'ai aimé partager leur regard sur le monde qui les entoure, et particulièrement sur la nature, leur quête de la lumière où qu'ils se trouvent. J'ai apprécié leur soif d'indépendance aussi finalement, leur volonté d'explorer leurs propres chemins, quelles que soient les critiques et l'isolement qu'ils peuvent générer.

Philippe Delerm a ce talent de témoigner d'impressions de douceur, de poésie et de nostalgie. Je l'avais découvert avec "Paris, l'instant", un texte qu'il avait conçu avec sa femme et qui m'était apparu comme un joyau de poésie. J'avais été déçue par les textes que j'avais pu lire ensuite, l'auteur allant trop à la facilité selon moi. Mais j'ai pris grand plaisir à retrouver dans ce récit sa plume poétique, son talent à faire naître des images, des émotions, à la simple évocation d'un paysage ou d'une lumière.

Carl Larsson, peintre intimiste


Pour autant que j'ai pu le vérifier, les peintres sont des personnages ayant réellement existés. Le narrateur qui évolue dans leur ombre est lui un personnage inventé par l'auteur pour nous permettre d'accompagner la trajectoire de ces artistes talentueux.

Même si j'ai pu y trouver quelques longueurs, j'ai beaucoup aimé l'atmosphère de ce texte, à l'image des toiles des peintres dont il est question.


Peder Severin Krøyer : "Jour d'été à la plage de Skagen" (1884).


*****


Ma lecture de mai 2019



2 commentaires:

  1. C'est un auteur que je connais très peu...
    Bonne semaine.

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  2. Je n'aime vraiment pas tout chez cet auteur mais ce livre là semble intéressant par son thème et permet certainement d'apprendre beaucoup... ;)

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