03 août 2012

Le potager des malfaiteurs ayant échappé à la pendaison - Arto Paasilinna

Auteur : Arto Paasilinna
Titre : Le potager des malfaiteurs ayant échappé à la pendaison
 
Poche: 384 pages  
Editeur : Gallimard (15 mai 2012)  
Collection : Folio  
 
Mon avis :
2 étoiles
 


25ème roman de Arto Paasalinna, paru en Finlande en 1998 et dernier titre traduit en français à ce jour, Le potager des malfaiteurs ayant échappé à la pendaison témoigne du sens de l'humour de cet écrivain prolifique, auteur du Lièvre de Vatanen notamment, et de son intérêt pour les combats politiques et écologiques. 

 
Présentation de l'éditeur :
 
L'inspecteur principal Jalmari Jyllänketo est envoyé par la Sécurité nationale finlandaise dans l'ouest de la Laponie. Alors que des rumeurs font état de mystérieuses disparitions, il doit enquêter sur un ancien kolkhoze reconverti en une florissante exploitation agricole : les mines de fer sont devenues des champignonnières ; les terres marécageuses, des potagers bio. Accueilli par la jolie fille de la patronne, Jalmari Jyllänketo ne trouve d'abord rien qui justifie la suspicion des autorités, avant de s'étonner des importantes mesures de sécurité et de la mine patibulaire des ouvriers. Que cachent l'Etang aux Rennes et sa mystérieuse propriétaire ? Avec Le potager des malfaiteurs ayant échappé à la pendaison, Arto Paasilinna mêle l'humour et le suspense à une subtile réflexion sur l'équité et la volonté de justice.
 
 
Ma lecture :   
 
Bof dirons-nous... Et franchement déçue par cette lecture dont le titre et la photo de couverture me laissaient tant espérer.
 
En fait, ma lecture se divise en deux temps : la première partie, celle d'avant les pages en double et la seconde, celle d'après les pages manquantes. Enigmatique ? Je vais vous expliquer...
En résumé, je n'ai pas vraiment compris l'intérêt de ce livre. Je n'ai pas trouvé le suspens annoncé en quatrième de couverture, et je cherche encore les traits d'humour.
 
La partie d'avant mes pages en double m'a terriblement ennuyée. Le rythme est lent. La langue utilisée est plutôt sans intérêt. Arto Paasilinna est un expert en descriptions et énumérations. Ce pourrait être intéressant si les listes de villes et bourgades énumérées m'étaient familières et si les sujets exposés me concernaient un peu... Mais rien de tout cela : les villes suédoises et finlandaises : je ne les connais pas. Les motos, les avions, les mines, les constructions de radeau... je n'y connais rien non plus et ça ne m'intéresse pas !
 
"Remontés dans le camion, ils foncèrent pied au plancher, longeant l'Ounasjoki jusqu'à Sinettä, d'où ils tournèrent vers l'ouest pour prendre, à une dizaine de kilomètres, une étroite route de terre menant à Nuasjärvi." (Le potager des malfaiteurs... - Arto Paasilinna - Folio - Editions Denoël - page 128). Et ces exemples se répètent sans fin, ce qui est particulièrement lassant. Si encore nous avions quelques photos de ces magnifiques endroits !
 
Nuasjarvi.jpg
 
 
Quant aux motos ou aux avions... j'ai sauté quelques paragraphes :
"Kasurinen, tout émoustillé, ne tenait plus en pace. Il sortit de sa poche de poitrine un carnet écorné qu'il consulta pour déclaré à Hihna-aapa que l'on pourrait par exemple songer à un Antonov An-8, qui était un avion de transport militaire russe conçu dans les années cinquante, d'un modèle déjà un peu ancien mais bien adapté aux besoins aéronautiques de l'Etang aux Rennes. Il avait noté les caractéristiques techniques de l'appareil : 30 mètres d'envergure, 26 mètres de long, poids à vide 21 tonnes. L'Antonov pouvait emporter 9 000 litres de carburant, et le même poids de charge utile." (Le potager des malfaiteurs... - Arto Paasilinna - Folio - Editions Denoël - page 150)
 
Ce sont ainsi les 6 pages qui suivent qui sont consacrées au choix du meilleur appareil possible... Et je ne vous mets pas de photos !
 
Je vous épargne également les longs dialogues en savolais, que j'ai pris la peine de lire au début mais que j'ai vite laissés tomber, la lecture en étant tellement fastidieuse (peut-être une question de traduction sur ce point).
 
Bref, ce livre me tombait des mains.
Heureusement, je suis arrivée après la page 192 à la page... 161 ! Non non non, me suis-je dit, je ne recommence pas ! J'avance donc et là, après ma seconde page 192, j'arrive directement en page 225 ! Un peu d'action...
Heureusement aussi, l'intrigue commençait à m'intéresser. L'action était plus rapide. Nos jardiniers avaient entrepris de kidnapper quelques industriels finlandais pour leur montrer ce qu'était la vie du travailleur... Notre agent de la sécurité nationale finlandaise commençait à se trouver empêtré dans ses contradictions... Bref, je commençais à me demander comment tout cela allait bien pouvoir se terminer.
 
kitkajoki-river-oulanka-finland_18562_600x450.jpg
 
Et effectivement, après échange de mon livre, j'ai dévoré les pages restantes. Mais la surprise n'a pas été au rendez-vous. Je me suis de nouveau ennuyée pendant l'épisode de la Berge des Fiançailles où nos deux amoureux construisent en une journée un super radeau de 10 mètres sur 6 pour emmener un avion...
 
Oui...
 
Voilà aussi mon problème avec ce livre : c'est qu'il y a beaucoup d'invraisemblances. C'est peut-être parce que cela se veut être une fable, comique... Mais je n'ai pas marché. Et à chaque nouvel épisode de ce genre, j'ai décroché un peu plus.
 
Ce livre se voudrait également être une fable politique : mais cet aspect m'a semblé trop peu travaillé pour marquer le lecteur.
 
En conclusion, je dirais que je suis passée à côté. J'attendais beaucoup de cette lecture et j'ai été déçue. Sur la blogosphère, les avis sont plutôt partagés , entre ceux qui ont été déçus et ceux qui ont été sensibles à l'humour finlandais. Je vous laisse juge, et attends vos avis !
 
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Il s'agissait là de ma première lecture réalisée dans le cadre de mon défi Les meilleures lectures de l'été 2012.
LeMagazineLittéraire HS

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