Auteur : Arto Paasilinna
Titre : Le potager des malfaiteurs ayant échappé à la pendaison
Poche: 384 pages
Editeur : Gallimard (15 mai 2012)
Collection : Folio
Mon avis :
25ème roman de Arto Paasalinna, paru en Finlande en 1998 et dernier titre traduit en français à ce jour, Le potager des malfaiteurs ayant échappé à la pendaison témoigne du sens de
l'humour de cet écrivain prolifique, auteur du Lièvre de Vatanen notamment, et de son intérêt pour les combats politiques et écologiques.
Présentation de l'éditeur :
L'inspecteur principal Jalmari Jyllänketo est envoyé par la Sécurité
nationale finlandaise dans l'ouest de la Laponie. Alors que des rumeurs
font état de mystérieuses disparitions, il doit
enquêter sur un ancien kolkhoze reconverti en une florissante
exploitation agricole : les mines de fer sont devenues des
champignonnières ; les terres marécageuses, des potagers bio. Accueilli
par la jolie fille de la patronne, Jalmari Jyllänketo ne trouve
d'abord rien qui justifie la suspicion des autorités, avant de s'étonner
des importantes mesures de sécurité et de la mine
patibulaire des ouvriers. Que cachent l'Etang aux Rennes et sa
mystérieuse propriétaire ? Avec Le potager des malfaiteurs ayant échappé
à la pendaison, Arto Paasilinna mêle l'humour et le
suspense à une subtile réflexion sur l'équité et la volonté de
justice.
Ma lecture :
Bof dirons-nous... Et franchement déçue par cette lecture dont le
titre et la photo de couverture me laissaient tant espérer.
En fait, ma lecture se divise en deux temps : la première partie,
celle d'avant les pages en double et la seconde, celle d'après les pages
manquantes. Enigmatique ? Je vais vous expliquer...
En résumé, je n'ai pas vraiment compris l'intérêt de ce livre. Je
n'ai pas trouvé le suspens annoncé en quatrième de couverture, et je
cherche encore les traits d'humour.
La partie d'avant mes pages en double m'a terriblement ennuyée. Le
rythme est lent. La langue utilisée est plutôt sans intérêt. Arto
Paasilinna est un expert en descriptions et énumérations. Ce
pourrait être intéressant si les listes de villes et bourgades
énumérées m'étaient familières et si les sujets exposés me concernaient
un peu... Mais rien de tout cela : les villes suédoises et
finlandaises : je ne les connais pas. Les motos, les avions, les
mines, les constructions de radeau... je n'y connais rien non plus et ça
ne m'intéresse pas !
"Remontés dans le camion, ils foncèrent pied au plancher, longeant l'Ounasjoki jusqu'à Sinettä, d'où ils tournèrent vers
l'ouest pour prendre, à une dizaine de kilomètres, une étroite route de terre menant à Nuasjärvi."
(Le potager des malfaiteurs... - Arto Paasilinna - Folio - Editions
Denoël - page 128).
Et ces exemples se répètent sans fin, ce qui est particulièrement
lassant. Si encore nous avions quelques photos de ces magnifiques
endroits !
Quant aux motos ou aux avions... j'ai sauté quelques paragraphes :
"Kasurinen,
tout émoustillé, ne tenait plus en pace. Il sortit de sa poche de
poitrine un carnet écorné qu'il consulta pour
déclaré à Hihna-aapa que l'on pourrait par exemple songer à un
Antonov An-8, qui était un avion de transport militaire russe conçu dans
les années cinquante, d'un modèle déjà un peu ancien mais
bien adapté aux besoins aéronautiques de l'Etang aux Rennes. Il
avait noté les caractéristiques techniques de l'appareil : 30 mètres
d'envergure, 26 mètres de long, poids à vide 21 tonnes.
L'Antonov pouvait emporter 9 000 litres de carburant, et le même
poids de charge utile." (Le potager des malfaiteurs... - Arto Paasilinna - Folio - Editions Denoël - page 150)
Ce sont ainsi les 6 pages qui suivent qui sont consacrées au choix
du meilleur appareil possible... Et je ne vous mets pas de photos !
Je vous épargne également les longs dialogues en savolais, que j'ai
pris la peine de lire au début mais que j'ai vite laissés tomber, la
lecture en étant tellement fastidieuse (peut-être une
question de traduction sur ce point).
Bref, ce livre me tombait des mains.
Heureusement, je suis arrivée après la page 192 à la page... 161 !
Non non non, me suis-je dit, je ne recommence pas ! J'avance donc et là,
après ma seconde page 192, j'arrive directement en page
225 ! Un peu d'action...
Heureusement aussi, l'intrigue commençait à m'intéresser. L'action
était plus rapide. Nos jardiniers avaient entrepris de kidnapper
quelques industriels finlandais pour leur montrer ce qu'était
la vie du travailleur... Notre agent de la sécurité nationale
finlandaise commençait à se trouver empêtré dans ses contradictions...
Bref, je commençais à me demander comment tout cela allait
bien pouvoir se terminer.
Et effectivement, après échange de mon livre, j'ai dévoré les pages
restantes. Mais la surprise n'a pas été au rendez-vous. Je me suis de
nouveau ennuyée pendant l'épisode de la Berge des
Fiançailles où nos deux amoureux construisent en une journée un
super radeau de 10 mètres sur 6 pour emmener un avion...
Oui...
Voilà aussi mon problème avec ce livre : c'est qu'il y a beaucoup
d'invraisemblances. C'est peut-être parce que cela se veut être une
fable, comique... Mais je n'ai pas marché. Et à chaque nouvel
épisode de ce genre, j'ai décroché un peu plus.
Ce livre se voudrait également être une fable politique : mais cet
aspect m'a semblé trop peu travaillé pour marquer le lecteur.
En conclusion, je dirais que je suis passée à côté. J'attendais
beaucoup de cette lecture et j'ai été déçue. Sur la blogosphère, les
avis sont plutôt partagés , entre ceux qui ont été déçus et ceux qui ont été sensibles à l'humour finlandais. Je vous laisse juge, et attends vos avis !
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Il s'agissait là de ma première lecture réalisée dans le cadre de mon défi Les meilleures lectures de l'été
2012.
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