24 juillet 2014

Les yeux jaunes des crocodiles - Katherine Pancol

Auteur : Katherine Pancol
 Titre : Les yeux jaunes des crocodiles
 
Broché :  661 pages
Editeur : Le Livre de Poche
  Edition : Avril 2011
 
Un beau témoignage sur l'amour d'une mère.






Présentation de l'éditeur :

Ce roman se passe à Paris. Et pourtant on y croise des crocodiles.
Ce roman parle des hommes.
Et des femmes. Celles que nous sommes, celles que nous voudrions être, celles que nous ne serons jamais, celles que nous deviendrons peut-être.
Ce roman est l’histoire d’un mensonge. Mais aussi une histoire d’amours, d’amitiés, de trahisons, d’argent, de rêves.
Ce roman est plein de rires et de larmes.
Ce roman, c’est la vie.


Ma lecture :

Je déteste quand on me prête des livres... enfin, quand je ne partage pas les goûts de la personne qui me les prête...
Je me sens obligé de les lire, et rapidement en plus, parce qu'il faut les rendre.
C'était le cas pour ce livre, qui est sorti il y a déjà longtemps et que je n'ai jamais eu l'intention d'acheter.
Pour être honnête, j'ai déjà prêté à cette même personne un livre qu'elle n'a pas du tout aimé... Comme quoi.
 
Toujours est-il que je me suis engagée dans cette lecture un peu contrainte et avec beaucoup d'a priori. Et j'avoue avoir résisté longtemps à la tentation d'abandonner. Je n'arrivais pas à trouver un quelconque intérêt à ces histoires d'hommes et de femmes, de parents et d'enfants, de couples qui se séparent, qui s'aiment et se détestent... Les personnages me sont apparus très caricaturaux, entre la pauvre prof-chercheuse qui s'est oubliée dans sa vie de famille et son sujet d'étude, le XIIème siècle, sa sœur, superficielle au possible qui ne vit qu'à travers sa petite personne et en oublie mari et enfant, le pauvre homme qui découvre l'amour sur le tard, après avoir été malmené par sa femme, une vieille harpie qui ne pense qu'à son confort, des enfants sur les mêmes modèles, tantôt égocentriques et violents, tendres et sereins (notons au passage que ce sont tous de bons élèves !)... Bref, il m'a fallu m'accrocher pour avancer dans ces chapitres qui me semblaient d'une longueur insupportable.

Et puis, au milieu du roman à peu près, ces personnages insipides se secouent, se rebellent. Ils sortent progressivement de cette routine qui les rend fades, se laissent mener par la vie, prennent des risques. Et le récit prend de l'épaisseur. On s'attache à ces gens ordinaires que les aléas de la vie bousculent et qui tentent de relever la tête. Certains s'en sortiront, d'autres n'auront pas cette force pour refaire surface.
 
Mère à l'enfant - Gustave Klimt (extrait)

 

Dans tout ce récit, ce qui m'a le plus touchée, c'est l'histoire de Joséphine et de ses filles, Hortense et Zoé. La première méprise sa mère, qu'elle trouve trop molle, négligée, pas assez combative. Elle lui reproche de ne pas avoir soutenu son père quand celui-ci était en difficulté. Elle espérait une mère parfaite, semblable à sa tante, superficielle mais riche, arriviste et reconnue. Elle est tombée sur une mère laborieuse, discrète, mais tellement aimante. Zoé, la benjamine, est encore une enfant, qui a besoin de tendresse et d'attention. Qui se perd parfois en voulant grandir trop vite, mais qui retrouve rapidement les bras de sa maman. Et on voit Joséphine se regarder à travers le regard impitoyable de son aînée. Elle souffre mais reste patiente, et attend son heure. Celle où Hortense aura grandit et pourra voir en elle ce qu'elle est vraiment, cette maman qui a beaucoup sacrifié pour ses enfants.
 
 
Mme Vigée-Lebrun et sa fille - autoportrait

Finalement, je me suis pleinement plongée dans cette histoire, au point de lire jusqu'à plus d'heure le soir et d'écourter beaucoup trop mes nuits ! Au point de me demander si je ne vais pas enchaîner sur les suites et m'engager ainsi dans le challenge de l'été proposé par Phildes...


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Il s'agit là d'une lecture au féminin.

http://biblimaginaire.blogspot.ca/2013/12/la-plume-au-feminin-2014.html



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