Emilie fut la seule à remarquer que son fils avait dans le regard
quelque chose de nouveau, d'indéchiffrable, une lumière impalpable qui
lui rappelait ce bonheur intérieur qu'elle-même ressentait
lorsqu'elle allait visiter son propre secret. Elle sut que Pierre
taisait l'essentiel, mais elle resta silencieuse. »
Que s'est-il donc passé dans la vieille vigne abandonnée où l'on a retrouvé Pierre Morin inanimé après deux jours d'absence ? Dans le village, tous s'interrogent, se passionnent, et cherchent à percer à tout prix son secret.
Avec ce récit captivant d'un genre tout à fait nouveau, aux frontières du conte philosophique et du roman à suspense, Frédéric Lenoir nous offre une parabole sur les choix et les valeurs essentielles de notre existence.
Que s'est-il donc passé dans la vieille vigne abandonnée où l'on a retrouvé Pierre Morin inanimé après deux jours d'absence ? Dans le village, tous s'interrogent, se passionnent, et cherchent à percer à tout prix son secret.
Avec ce récit captivant d'un genre tout à fait nouveau, aux frontières du conte philosophique et du roman à suspense, Frédéric Lenoir nous offre une parabole sur les choix et les valeurs essentielles de notre existence.
Ma lecture :
Voici une lecture qui m'a séduite. Une histoire toute en légèreté, pleine de délicatesse.
Ce petit livre (157 pages) m'a été offert par Argali,
dans le cadre de notre dernier
swap. Cela faisait un moment que je pensais à découvrir cet auteur.
J'aurai sans doute opté pour un roman ayant pour thème la religion.
Peut-être l'un de ses livres écrits avec Violette Cabesos.
Mais ne connaissant pas encore cet auteur, j'ai été ravie de
découvrir ce livre dans mon colis.
Et je n'ai pas été déçue.
Argali m'a présenté ce titre comme un conte philosophique. Et c'est bien ainsi que je l'ai lu.
L'histoire est simple, fluide. Elle nous parle de Pierre et de sa
mère, Emilie. De leur vie, simple et pleine d'amour, dans un
environnement plutôt rude. On ne sait pas bien quand se déroule
l'histoire. Ni où. Mais peu importe. Les vies de Pierre et d'Emilie,
un peu en marge, nous intéressent. Leur sincérité, leur bonté, leur
candeur même, nous les rendent attachant. Emilie a un
secret. Pierre va également en protéger un. Et il sera prêt à tout
sacrifier pour le défendre. On croisera alors les nobles du village,
prêts également à tout pour découvrir ce que peut bien être
ce secret. Très certainement un trésor inestimable !
"Vous ne vivez
que pour l'argent. Vous vendriez vos filles pour de l'argent. L'argent
est le seul dieu que vous adorez. Laissez-moi vivre en
paix avec mon secret. Il ne vous rapportera pas un centime." (Le secret - Frédéric Lenoir - Le Livre de Poche - page 147)
Cette révolte exprimée par Pierre résume bien toute l'histoire. Elle
traduit également bien des indignations de par le monde.
Quant à ce fameux secret... On ne pouvait s'attendre à rien de
différent. Cela ne pouvait pas être autre chose. J'avais tellement peur,
au fil de pages, d'être déçue par le dénouement. Je
craignais qu'il soit "trop", disproportionné par rapport au reste du
récit. Et bien non. Ce secret sonne très juste. Il est poétique même.
Une fois le livre fermé, on se prend à rêver... A rêver à ce que
pourrait être un autre monde. Un monde où des Pierre pourraient avoir
leurs secrets sans que personne ne s'en sente froissé. Sans
que personne ne cherche à connaître à tout prix ce qui n'a pas de
prix. Un monde où chacun serait libre de vivre comme bon lui semble. Un
monde où celui qui fait le choix de la "simplicité
volontaire" est respecté tout autant que celui qui veut accumuler
tant et tant. Cette lecture m'a d'ailleurs donné envie de me replonger
dans les textes de Henry David Thoreau, de réfléchir
encore sur la véritable valeur des choses.
Merci Argali de m'avoir proposé cette lecture : toujours aussi surprise d'avoir été
si bien cernée !
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