Présentation de l'éditeur :
Bienvenue au Centre d'Incubation et de Conditionnement de Londres-Central. A gauche, les couveuses où l'homme
moderne, artificiellement fécondé, attend de rejoindre
une société parfaite. A droite: la salle de conditionnement où
chaque enfant subit les stimuli qui feront plus tard son bonheur. Tel
foetus sera Alpha - l'élite - tel autre Epsilon - la caste
inférieure. Miracle technologique : ici commence un monde parfait,
biologiquement programmé pour la stabilité éternelle ...
La visite est à peine terminée que déjà certains ricanent. Se
pourrait-il qu'avant l'avènement de l'Etat Mondial, l'être humain ait
été issu d'un père et d'une mère ? Incroyable, dégoûtant ...
mais vrai. Dans une réserve du Nouveau Mexique, un homme sauvage a
échappé au programme. Bientôt, il devra choisir: intégrer cette nouvelle
condition ou persister dans sa démence ...
Ma lecture :
Selon moi un livre plein de promesses qui nous conduit vers une
réflexion sur la nature de notre société, sur son évolution et son
avenir, plus ou moins proche ... Mais promesse non tenue ... Le
futur m'est apparu trop éloigné de notre présent pour être
simplement crédible ... à moins qu'il ne soit trop proche ... on peut
d'ailleurs se poser la question quand on avise les personnages et
leur total manque de sens critique. Un monde si lisse, sans
passions, qu'il en est désespérant. Ce monde du futur m'a semblé
beaucoup trop asceptisé, trop blanc, trop SF à mon goût. On a du mal à
se sentir proche des personnages et à partager leurs sentiments, ou
plutôt leur absence de sentiments. Leur perception du monde est en telle
opposition avec celle qui est la notre, leurs
sentiments sont si éloignés, qu'il m'a été difficile de ressentir
une quelconque empathie.
Quant aux sauvages de la réserve, ils m'ont déçue aussi. Trop
"sauvage". Je m'attendais à trouver dans cette réserve des humains
rescapés de notre monde actuel, ou du moins de celui de Aldous
Huxley. Au lieu de cela, on tombe dans une véritable réserve
primitive, caricaturée avec ces cérémonies et transes, ces corps peints,
... On se retrouve dans une réserve de la fin du XIXème
siècle ... Ou du XXIème siècle. Mais quel intérêt de rapprocher ces
cultures de ce qui pourrait être notre futur ? Huxley aurait obtenu le
même résultat, à mon avis avec beaucoup de force,
en rapprochant ces hommes du futur de ceux des années 30.
Cet écart manque de subtilité à mon goût, mais aussi de réalisme.
L'importance accordée en fin d'ouvrage, à Dieu, à la religiosité, nous
place à côté de toute réflexion sociale. Une
réflexion qui aurait pu être sociale, philosophique, se place
délibérément, et uniquement, sur le plan spirituel. Une bataille entre
le Dieu des chrétiens et celui des hommes du futur (Ford ...).
Je n'attendais pas cela de ce livre.
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