09 juillet 2019

Six femmes - Tina Seskis

Une envie de polar… et la belle opportunité de participer au Mois Anglais. En cherchant quelle pourrait être ma prochaine lecture, je suis tombée sur cette auteure, Tina Seskis, dont le premier roman, Partir, a fait l'objet de critiques élogieuses. Le roman étant déjà emprunté à la bibliothèque, j'ai opté pour Six femmes, le second titre de cette auteure britannique. Direction London et Hyde Park où se sont donné rendez-vous 6 anciennes amies de fac, comme chaque année depuis plus de 20 ans. Sauf que, on s'en doute, tout ne se passera dans l'ambiance chaleureuse de retrouvailles attendues et comme c'est un thriller, on s'attend à voir le suspens grimper de pages en pages pour découvrir comment va se dérouler ce pique-nique convivial...
Pourtant, attendez-vous plutôt à plonger en plein cœur de Desperate Houswives que dans un thriller haletant. Six femmes qui libèrent leurs rancœurs, aidées en cela par l'alcool qui coule à flots, remuant leur passé et leurs vies conjugales plus ou moins heureuses… ce n'est pas ce à quoi je m'attendais.

Six femmes - Tina Seskis
Editions du Cherche Midi, 16 mars 2017, 448 pages


Présentation de l'éditeur :

Ça avait toujours été « nous six ».

Elles sont six femmes, se sont connues à l'université et se réunissent une fois par an pour un dîner, plus par habitude que par réelle amitié. En effet, après vingt-cinq ans, leurs parcours les ont séparées et il leur reste finalement aujourd'hui moins de complicité à partager que de choses à se reprocher. Toutes ont connu des drames. Certaines d'entre elles en ont trahi d'autres, les rancœurs et regrets se sont accumulés, et les secrets aussi.
Cette année, les six ont organisé un pique-nique au bord du Serpentine, le lac de Hyde Park. Après plusieurs verres de vin, la tension monte peu à peu et les langues se délient, libérant leur poison, sans se douter qu'un terrible événement va soudain faire tourner la soirée au cauchemar. La vie des anciennes amies ne sera plus jamais la même.

Après Partir, véritable phénomène éditorial lors de sa sortie en Angleterre, Tina Seskis réussit un nouveau coup de maître avec ce thriller psychologique d'une intensité redoutable et d'une acuité psychologique rare.


Ma lecture :

Que vous dire de ce livre… ? Pas que je ne l'ai pas aimé… mais ni que ce fut un coup de cœur.

Le principe est simple : une énième rencontre rituelle d'amies d'école, organisée plus par obligation finalement que par envie de se retrouver. Et ce qui devait arriver arriva : après quelques verres, l'apparente unité explose, et chacune crache à la figure de l'autre ce qu'elle a réussi à cacher pendant toutes ces années. On pourrait en rester aux rancœurs, aux regrets, à la jalousie et à l'amertume. Mais viennent alors s'ajouter des histoires de crimes, de viols et de trahisons conjugales.

Le fil du récit nous permettra de dénouer les intrigues mêlant les existences des six ex-copines. L'auteure nous fait naviguer entre différentes époques et divers lieux de la vie des six jeunes femmes, pour distiller ses indices et nous conduire à un dénouement pas tout à fait renversant. Parce que pour être honnête, je n'ai pas été particulièrement enthousiasmée par ma lecture. Les éléments de compréhension que nous apporte le récit au fil des pages sont prometteurs, mais la solution m'est apparue décevante, bien fade par rapport à mes attentes et à l'annonce d'un "thriller psychologique d'une intensité redoutable et d'une acuité psychologique rare".

Si ma lecture n'a pas été déplaisante, je me suis parfois un peu lassée, ennuyée, de ma lecture. Je l'ai poursuivie comme j'ai pu suivre quelques épisodes de Desperate Housewives, pour connaître le dénouement, mais sans me sentir particulièrement concernée par l'existence de ces femmes. Enfin, le niveau de tension relativement superficiel n'a pas été relevé par ce dénouement qui manque de ressort tragique.

Bref, et contrairement aux nombreux avis élogieux que j'ai pu lire à droite à gauche, je n'ai pas été emballée par ma lecture, même si je ne l'ai pas trouvée désagréable. Mais 448 pages, c'était un peu long au regard du peu de tension que l'on peut trouver dans ce récit. Néanmoins, je regrette de ne pas avoir lu Partir, qui me semblait, au regard des critiques, plus convaincant. Je profiterai peut-être des vacances pour l'emprunter à la bibliothèque.

En attendant, si vous voulez des avis plus enthousiastes, je vous invite à aller voir du côté de chez Autant en emporte les livres, Histoire du soir, Romans sur canapé, Auprès des livres ou encore Carnet parisien.


Lu dans les temps... mais billet un peu tardif.





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